La bataille régionale !

La lutte contre la Covid-19 se poursuit à pied ferme dans nombre de villes du pays. Le virus ne lâche pas prise et sa virulence exponentielle fait des ravages, à cadence soutenue.

La métropole du royaume s’est enlisée au point de la cadenasser de toute part. Et quand Casa a mal, toute la nation en pâtit. Aussi bien la cité ocre que la ville du détroit, la crise s’accroît pour accabler respectivement le tourisme endolori et le trafic en décadence. La capitale du Souss, jadis quasiment indemne, croule à grand régime sous l’assaut pandémique. Les cas vacillent, sans répit, autour des 2500 par jour et les décès s’étendent au quotidien à la quarantaine.

Un bilan journalier fort préoccupant dont la courbe n’est pas du tout prête à fléchir. Face à cette flambée, le gouvernement semble se dépouiller de ses parades, à voir ses décisions confuses et ses répliques biaisées, manquant de la fermeté nécessaire. Certes, ce n’est pas le moment de s’en prendre à un exécutif en mauvaise posture. On savait déjà qu’il ne pourrait pas surmonter ni une épreuve de santé ni celle d’économie qui pèsent sur le pays.

Quand « on perd une chose, on ne peut en donner ! », disait le dicton de chez nous. Il ne faudrait point se leurrer ! Aujourd’hui, ce sont les potentialités des régions qui pourront déblayer leurs lieux de compétence respectifs des ornières en marécage. Jusqu’ici, les Autorités locales, sécuritaires et administratives, ont toutes fait preuve de civisme et d’abnégation à se mettre à la rescousse et au chevet des patients, à sécuriser les citoyens partout et  à se lancer dans la relance des secteurs actifs en parfaite synergie avec les divers   professionnels.

A la métropole, en réelle détresse, il n’y aura que cette communion régionale qui puisse s’activer et réduire le taux de contamination vers la délivrance. A Tanger, un effort colossal se déploie, à  brides abattues, pour passer de plus de 400 atteints, il y a quelques temps, à pas moins de sept cas à mi-septembre. A Marrakech on se démène en mutualité autour du Wali de la région, résolu à sortir la ville du marasme et surtout à redorer le blason du tourisme en décrépitude chancelante.

A Agadir, les Autorités mettent les bouchées doubles pour éponger les séquelles d’une saison estivale tonitruante sur ses plages de rêve et résorber les offensives calamiteuses de l’épidémie enragée. Non loin de la ville, à Aït Melloul, leurs homologues réalisent un travail de titan pour faire face à cette propagation virale. Il faut reconnaitre, en toute sincérité et sans complaisance que, depuis son avènement, le gouverneur de cette province d’Inezgane Aït Melloul, en compagnie de toutes les bonnes volontés, accomplit un travail retentissant, en se conduisant en responsable loyal à l’égard du territoire et de la population.

En fait, à propos du territoire, on appréciera à l’œil nu, la libération du domaine public qui, autrefois, fut lourdement envahi, causant un désagrément étouffant, le lancement de nombre de projets structurants de très grandes qualités et surtout la mise en place de rapports fondés sur le Droit et l’Equité. En attendant une meilleure gouvernance du Centre qui, espérons-le, sera sécrétée par les prochaines élections, ce sont ces Hommes et Femmes dans les régions qui sauveront le pays de la déroute sanitaire et économique!

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