La refonte de la structure partisane de notre pays est impérative pour raviver le champ politique national. On ne pourra jamais prétendre se doter de formations fortes et performantes, si on continue à tolérer en leur sein, des pratiques aussi déplacées qu’insensées. Les présentes élections qui touchent à leur fin, en sont une parfaite illustration de ce dont les partis sont tissés, dans leur globalité.
Durant cet événement, on en aura vu de toutes les couleurs en abaissement et en déraison déontologique, à tel point que les règles de conduite sont quasiment éclaboussées. Au moment du montage des listes électorales, on assiste à une marée de retraits de tel ou tel parti, dès que le démissionnaire n’est bien placé pour convoiter un siège représentatif. Le mécontent s’en va alors quêter preneur dans une autre entité, sans avoir froid aux yeux de cette basse transhumance.
A force de quérir une place électoral au commet de la liste, on ne se soucie point de la nature du parti d’accueil ni de la liaison morale le liant à celui d’origine. On change de partis comme on change de chemises ! Ensuite, on aura déploré l’attitude de nombre de candidats qui, au lieu de mener une campagne digne, se livrent à des agissements forcenés sur la voie publique, en semant du vacarme et jetant des tracts sur les chaussées, à l’exception bien entendu d’une mineure partie en respect total de la quiétude de citoyens et de dispositions écologiques.
De même, certains individus inciviques se mettent éperdument à provoquer, à injurier ou à agresser leurs concurrents, aux passages, dans les rues et artères, sans parler d’autres pratiques d’achat et de pressions des électeurs. Toutes ces conduites qui portent atteinte à l’image de l’opération électorale dans le pays et portent aussi préjudice au processus de démocratie, interpellent fortement les partis politiques qui admettent au sein de leur rang de pareilles médiocrités.
Il importe également de pointer du doigt l’Etat, à cause de la « mainmise » sur les partis «soumis» qu’il ne cesse d’exercer pour, en fin de compte, dénaturer la vie politique marocaine, au grand jour. Le chantier partisan et, partant, politique dans notre pays, demeure une priorité si on veut vraiment être au diapason des Nations émergentes.
On aura pondu les meilleurs modèles de développement du monde, ce ne serait que peine perdu si on n’était pas en possession de champ politique sain, à travers des partis sains, organisés et fermement fondés sur les valeurs de la démocratie internes et la déontologie externe. On ne saurait alors demander au peuple de se conduire en convenance si les partis censés encadrer et éduquer les populations, ne donnent pas l’exemple!