La fausse note !

On reviendra encore une fois sur la conférence de Tiznit autour de l’amazighité. Une occasion de rendre hommage aux initiateurs qui ont pu, en ces moments de haute acuité électorale, rassembler une panoplie de leaders politiques. Majorité et opposition étaient, côte à côte, conviées à cette rencontre et s’adonnaient au jeu de l’échange démocratique sans friction ni contracture.

Comme à son accoutumée, le secrétaire général du PPS, fier de l’apport notoire de son parti à la cause amazighe, tenait un discours franc et persuasif. Tout le monde s’y mettait dans les règles de l’art, excepté un qui était entièrement à côté de la plaque. Il rabâchait, de bout en bout, un propos macabre qui sonnait faux dans l’ouïe de l’assistance outrée et indignée. Ahmed D’rhirni, acteur amazigh, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’arrêtait pas, en fait, de desservir l’amazighité, au lieu de la servir. Un agissement irréfléchi qui tente mettre le feu dans la baraque, en vain !

Une fausse note lugubre qui braillait dans la salle, sans scrupule, au cœur d’un orchestre respectueux où chacun jouait son propre solfège. Tout d’abord, il n’eut nullement froid aux yeux à fustiger les intervenants, en proférant des insanités envers leurs entités politiques respectives, sans vergogne ni retenue. Par la suite, il n’eut pas de cesse, non plus, de colporter des invectives à l’égard des fondements sacrés de la Nation, en arborant des sarcasmes directs à l’unité nationale, à travers le brandissement d’autres couleurs et l’attisement d’autres slogans déstabilisateurs dans les rues.

En fait, l’amazighité n’a que faire de ces vils dérapages, au moment où la cause amazighe qui a franchi des étapes inestimables dans la sagesse et la progressivité, se trouve dans une phase décisive, après son officialisation dans la loi suprême de la Nation. Sa mise en application par le truchement des lois organiques concertées et réalistes est tributaire de l’implication intelligente et responsable de toutes les constituantes du pays, en particulier des fervents amazighs, empreints de pondération et de sens de la mesure. Des écervelés, tels que la conférence de Tiznit avait côtoyés, ne sauraient faire avancer ce projet à terme et ne feraient qu’entraver les efforts concrets, fournis par les forces vives du pays.

Il ne fait pas de doute que ce comportement nuisible dont se réclame aussi nombre d’activistes amazighs est porteur de nocivité aux dépens de la cause elle-même, car la diversité culturelle, confortée avec solennité par la constitution, ne peut concevoir que dans l’unicité nationale.

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