La SOREC dresse son bilan

Acteur majeur de la filière équine au Maroc, la Société Royale d’encouragement du cheval a organisé, le 12 octobre dernier, «La journée Sorec» sous le slogan «Pour valoriser les traditions» et ce, dans le cadre de la 9e édition du Salon du cheval d’El Jadida. Cette journée a été également l’occasion de mettre le point sur l’évolution de la filière équine comme acteur économique et social au Maroc.

Créée en 2003, la SOREC a pour objectif de développer une filière structurée et active du cheval. Pour atteindre cet objectif, la SOREC a mis en œuvre depuis 2011 une stratégie qui se décline en 3 axes principaux notamment le développement des utilisations du Cheval (Tbourida, sports équestres…), le développement de la filière « courses » marocaines et la sauvegarde et la promotion du Cheval Barbe.

«En cinq ans, la filière équine marocaine a renforcé ses fondamentaux » déclare Omar Skalli, DG de la SOREC. Les chiffres en témoignent. En 2015, cette filière compte 30 000 emplois. Elle a contribué de façon directe et indirecte à 0,61% du PIB national, ce qui correspond à 6 milliards de DH de production de richesses contre 3,4 milliards de DH en 2007.

Par ailleurs, cette filière équine englobe un effectif de 100 000 chevaux, avec une croissance de 50% depuis 2012 du nombre de chevaux à barbe recensés par la Sorec. En effet, la SOREC s’est toujours attachée à assurer l’amélioration génétique et l’augmentation de l’effectif cheptel équin marocain.

Ainsi, le nombre de naissances par an a augmenté de 800 chevaux sur les 5 principales races (le Barbe, le pur-sang Arabe, l’Arabe-Barbe, le pur-sang Anglais, l’Anglo-Arabe), soit une croissance de 24% en comparaison à 2011.En particulier, la société s’est attelée à sauvegarder le cheval Barbe. Le résultat est déjà là ! Le nombre de naissances de chevaux Barbe a été multiplié par trois depuis 2001.

Abdelaziz Bezioui, le chef de département de la promotion au sein de la Sorec, a indiqué que la société royale prend en charge toutes les étapes de l’élevage pour valoriser les différentes races des chevaux aux niveaux national et international. Ainsi, la Sorec a travaillé sur le renforcement des infrastructures d’élevage. Aujourd’hui, elle compte 5 haras nationaux notamment à Bouznika, El Jadida, Marrakech, Oujda et Meknès.

Aussi, la société dispose de 51 stations de reproduction, un centre de Transfert d’embryon au Haras national de Meknès, un centre national d’insémination artificielle équine à Bouznika, 7 hippodromes, une clinique équine à l’Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II, une école des jockeys à l’Institut Hassan II du cheval, une école d’Art équestre au haras national de Marrakech et un centre d’entrainement à Bouznika.

En termes d’activités équestres, la tbourida représente la principale composante de la filière équine, avec plus de 1.000 sorbas et quelque 1.200 chevaux. Ce sont 21 concours de Tbourida qui sont organisés chaque année. Rappelons que la 9e édition du Salon du cheval d’El Jadida met en avant les meilleures sorbas de toutes les régions du Maroc. Cet intérêt grandissant, dont jouit la tbourida est en phase avec son importance en tant que patrimoine culturel commun de tous les Marocains, mais aussi comme secteur de plus en plus pesant dans l’économie nationale et le domaine social.

Kaoutar Khennach

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