L’ADEP, un outil au service des élus locaux

Congrès national de l’Association démocratique des élus progressistes

Seule l’adoption d’une approche consensuelle est à même de débloquer la situation et doter le pays d’une majorité gouvernementale forte et homogène capable de gérer les affaires du pays sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé Mohammed Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS.

Intervenant samedi à l’ouverture à Rabat, au siège national du Parti, du Congrès national de l’Association démocratique des élus progressistes (ADEP), Benabdallah a souligné que le PPS, dont le comité central avait donné le feu vert à la Participation du Parti à ce nouveau gouvernement, appelle de ses vœux toutes les parties concernées à s’entendre de manière consensuelle sur les points qui les opposent pour débloquer la situation et faire sortir le pays de cette période d’attentisme fort préjudiciable à la gestion des affaires publiques qui dure depuis plus de deux mois. Des décisions audacieuses doivent être prises par toutes les parties concernées qui doivent se conformer à la légalité, tout en s’inspirant de la décision de SM le Roi d’avoir nommé le SG du PJD chef de gouvernement, a-t-il expliqué.

Les consultations en cours pour la formation du nouveau gouvernement sont en effet au point mort. Leur blocage s’explique par la difficulté de concilier entre les positions des uns et des autres, a indiqué le secrétaire général du PPS.

Pour ce qui le concerne, le PPS, fidèle à son engagement de faire avancer les choses dans l’intérêt du pays et de la démocratie, s’active inlassablement pour dépasser la situation afin de permettre aux institutions du pays de reprendre leur travail, a-t-il noté, rappelant que le Parti du Livre apprécie hautement la nomination par Sa Majesté le Roi du SG du Parti de la Justice et du Développement, arrivé en tête des élections, chef du nouveau gouvernement, conformément aux dispositions de la Constitution de 2011 ; décision que toutes les Parties concernées se doivent de respecter.

Tout en saluant cette volonté Royale de faire avancer les choses dans le respect de la Constitution pour la formation du nouveau gouvernement, le PPS compte y participer pour la réalisation d’un programme clair visant la satisfaction des besoins des larges couches populaires et la poursuite des réformes en cours.

Dans son allocution d’ouverture des travaux du congrès de l’ADEP, tenus sous la présidence de Karim Tej, membre du Bureau politique, qui avait à ses côtés les élus (es) Khadija Rohane, Mustapha Ghazoui, Abderrahim Zemzami et Said Id-Baâli, Nabil Benabdallah s’est notamment félicité de l’organisation de cette rencontre, la première du genre, au siège national du Parti, « la maison du PPS » ; un nouvel acquis qui va constituer son point de départ dans la cadre de sa lutte qu’il poursuit depuis plus de 70 ans pour la réalisation de son projet sociétal.

Ce congrès national de l’ADEP, qui couronne tout un processus de création des sections régionales de l’association, va lui permettre de parachever la structuration de cet appareil national du Parti, destiné à servir les élus, à les accompagner dans leur mission de représentants des citoyens et à les soutenir en matière de défense des affaires locales et des citoyens, a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs rappelé que l’organisation de cette rencontre coïncide avec la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, qui offre l’occasion aux défenseurs des droits de l’Homme de faire le point de la situation et au PPS et ses élus locaux de souligner la portée des acquis réalisés en la matière et notamment au niveau communal au profit des larges couches populaires.

Plusieurs réformes ont été en effet réalisées dans le pays et en particulier depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de ses glorieux ancêtres, grâce auxquelles le Maroc fait partie désormais des pays œuvrant inlassablement pour le respect des droits de l’Homme, a-t-il dit, rappelant toutefois la nécessité de déployer davantage d’efforts pour promouvoir l’ensemble des droits de l’Homme dans leur acception universelle.

Différentes collectivités locales sont en effet confrontées -à des degrés divers- à des problèmes de marginalisation et d’exclusion ainsi qu’à des situations de non-respect des droits de l’Homme, a-t-il reconnu, tout en réaffirmant l’engagement du PPS de contribuer dans le cadre de son combat à la promotion des droits de l’Homme tels que définis dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, idéal commun à atteindre partout dans le pays.

Selon le SG du PPS, les élus du Parti se distinguent par leur travail de proximité pour écouter, satisfaire et défendre les intérêts des citoyens. Ils sont tenus d’être présents dans toutes les batailles au côté des larges couches de la population, a-t-il dit, précisant que l’action du Parti n’est pas tributaire des résultats obtenus lors des élections, mais qu’elle est plutôt dictée par les principes sur lesquels il fonde son action.

Comme tout Parti politique, le PPS aspire à accéder à la gestion des affaires publiques du pays dans le but ultime de réaliser son projet sociétal fondé sur la démocratisation de la vie publique, le renforcement de la justice sociale, la consolidation des droits humains et le respect de la volonté populaire, a indiqué Benabdallah, saluant au passage les sacrifices des élus locaux du Parti, appelés à constituer la force de frappe du PPS.

Au cours des élections communales de 2015, a-t-il rappelé, le Parti avait en effet obtenu des résultats en nette progression par rapport aux élections précédentes, estimant que ce score reflétait plus ou moins l’importance du rôle du Parti. Il a toutefois fait savoir que l’utilisation de l’argent et le recours à des méthodes malsaines, manœuvres et pressions de toute sorte, ont privé le PPS de nombreux sièges au cours des élections législatives du 7 octobre dernier.

Le PPS mérite plus que les 7 sièges annoncés. Après la montée de 2015, tout le monde est actuellement au courant que le PPS a payé le prix fort de son engagement pour la réussite de la dernière expérience gouvernementale, a-t-il expliqué, estimant que le Parti est appelé plus que jamais à renforcer ses rangs pour redresser la situation, à mettre à niveau ses structures et à se préparer dès maintenant aux prochaines batailles électorales et autres.

C’est dans ce contexte qu’intervient aujourd’hui la mise en place du bureau national de l’ADEP pour mobiliser davantage les élus du Parti à tous les niveaux en vue de les associer à l’œuvre de renforcement des rangs du Parti et de son rôle sur l’échiquier politique national. Ce faisant, l’ADEP est appelée à constituer une valeur ajoutée à l’action du Parti en se façonnant sa propre identité et en se fixant des objectifs clairs et précis en matière notamment de mobilisation humaine, de formation et de formation continue, d’élaboration de programmes et plans dans le domaine de gestion des différents secteurs et dossiers concernant les collectivités territoriales et de montage des projets qu’ils proposent.

KarimTej :

Le Congrès national de l’ADEP constitue l’aboutissement du processus de structuration régionale de l’association

ph-macao-p-p-s-tejPrenant la parole, Karim Tej, membre du Bureau politique et conseiller communal de Tiflet, qui présidait la séance, a rappelé qu’il a été procédé depuis les dernières élections communales et des chambres professionnelles à la mise en place de 10 sections locales de l’Association représentant toutes les régions y compris celles du sud du pays regroupés en une seule section. Depuis leur création, plusieurs de ces sections ont démarré leurs activités, tenu des réunions et adopté des programmes d’action en particulier en matière de formation, de formation continue et de renforcement de leurs capacités de gestion et de montage des projets.

Il a fait savoir à ce sujet que l’ADEP, consciente de l’enjeu et de l’importance des objectifs qu’elle s’est fixés, compte faire appel à l’assistance d’autres associations spécialisées et à des experts pour l’exécution de ses projets de formation et d’appui aux élus locaux du Parti.

Un débat responsable couronne les travaux du congrès de l’ADEP

Dans le cadre du débat ayant marqué les travaux de ce congrès, les représentants des différentes sections régionales de l’ADEP et d’autres élus locaux ont défendu chacun en ce qui le concerne son point de vue sur les questions soulevées. Il s’agissait des présidents des sections locales, mais également des élus du Parti dans les chambres professionnelles venus de toutes les régions du pays, qui ont insisté surtout sur la nécessité de développer davantage la communication au sein du Parti et en particulier au niveau de ses organisations et secteurs parallèles et de soutenir davantage les conseillers communaux dans leur mission sans occulter les chambres professionnelles, auxquelles le Parti doit désormais accorder davantage d’intérêt.

Ce congrès national de l’ADEP s’est donc tenu avec la participation des membres des bureaux des sections régionales de l’association, des présidents de communes, des élus (es) dans les Conseils des Régions et des chambres professionnelles tous secteurs confondus, outre les membres du Parti élus dans les deux chambres du parlement.

L’organisation de ce rendez-vous a donc constitué le couronnement du processus réussi de la structuration régionale des sections de l’association, grâce à la forte mobilisation des élus (es) du PPS dans les différentes régions du Maroc et en application des résolutions de la 7esession du Comité central du Parti afférentes à la structuration des organisations parallèles du Parti et à l’élévation de leur rendement pour leur permettre de s’acquitter de leurs missions dans les meilleures conditions.

L’ADEP, un cadre associatif

L’ADEP est un cadre associatif spécialisé qui vise à l’organisation et l’encadrement des élus (es), à l’appui de leurs capacités dans les domaines de gestion et de direction des collectivités territoriales et des chambres professionnelles, à l’approfondissement de la réflexion sur les questions de la décentralisation et de la déconcentration et au développement de la démocratie représentative et participative au service des affaires des habitants et dans l’intérêt des collectivités territoriales.

Au terme des travaux de ce congrès, les participants ont procédé à la mise en place du Bureau national de l’association, composé de 22 membres et de son secrétaire général en la personne de Karim Tej, membre du Bureau politique du PPS et conseiller communal de Tiflet.

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La formation, clé de réussite des conseillers communaux dans leur mandat

La formation continue des conseillers et des présidents des conseils communaux est la clé de réussite des collectivités locales en matière notamment de bonne gouvernance, d’optimisation des ressources et rendements, de planification et d’élévation de leurs performances dans les domaines de l’information, de la gestion des ressources et marchés et partant, au niveau du développement local, selon une note d’orientation du Congrès national de l’ADEP (Association démocratique des élus progressistes), tenu samedi dernier à Rabat.

Les collectivités locales sont censées devenir la locomotive du développement du pays dans tous les domaines, à condition toutefois d’avoir à leur tête des élus qualifiés et performants au niveau de la responsabilité de leur mandat, explique cette note d’orientation qui ajoute qu’en dépit de l’importance de la formation dans la qualification des ressources humaines, chargées de la gestion des communes, rien n’a été prévu pour en faire un passage obligatoire pour les conseillers.

Pour combler cette lacune, le Congrès national de l’ADEP a fait de la formation son principal objectif pour améliorer le rendement des élus locaux du PPS et faire d’eux de grands serviteurs de leurs communautés et communes.

Selon ce document du congrès national de l’ADEP, la stratégie de formation des élus du parti devra s’articuler autour de six axes concernant l’élaboration du plan d’action communale, la réalisation de la monographie des collectivités locales, la gestion des marchés publics et la prise des décisions financières à l’intérieur des collectivités territoriales, la promotion de la démocratie participative, l’informatisation de l’administration des collectivités territoriales et la lutte contre la bureaucratie outre la question de la planification territoriale et de l’impératif de faire de la préservation de l’environnement une priorité des priorités.

Le nouveau cadre de l’ADEP ambitionne de fédérer les efforts de ses adhérents et d’améliorer le niveau de coordination de tous les intervenants pour accorder aux questions de la planification et de l’aménagement du territoire, de la préservation de l’environnement et de lutte contre les formes de pollution l’intérêt requis.

Il est également prévu de créer dans le cadre de l’ADEP une structure dédiée à l’encadrement et à la qualification des membres des chambres professionnelles pour leur permettre de contribuer à hisser le rendement de leurs instances et à renforcer leur rôle dans le développement du pays à l’heure de la régionalisation avancée. Il est également question de sensibiliser les professionnels des différents secteurs à la nécessité d’œuvrer pour améliorer les ressources des chambres professionnelles qui sont en deçà de leur mission. Il importe de procéder à la formation et à la qualification des membres de ces différentes chambres professionnelles pour leur permettre de s’acquitter de leurs tâches dans les meilleures conditions possibles.    

C’est pour toutes ces raisons que de nombreux progressistes tentent depuis plus de deux décennies de créer un cadre associatif comme l’ADEP pour aider les conseillers communaux à avoir la formation et la qualification requises pour améliorer leur rendement.

Pour la concrétisation d’un tel projet, de nombreux militants se sont mobilisés à tous les niveaux local, régional et national pour en faire une véritable école de formation aux valeurs de la qualité et de l’engagement au service de l’intérêt supérieur de la nation et des citoyens, conformément aux principes et idéaux de leur parti, qui constitue la grande école de la démocratie, du progrès et de la modernité dans le pays.

Voici la composition de ce bureau national de l’ADEP

– Karim TEJ, secrétaire général

– Ahmed Ghazoui, député

– Souad Zaidi, députée et membre du Conseil de la ville de Rabat

–  Hanane Abdellaoui, présidente de la commune de Tafraout

– Mouloud dans la province de Tiznit

– KanzaTemsamani, membre du Conseil de l’arrondissement Souissi à Rabat

– Ikram Hannaoui, membre de la chambre de commerce, d’industrie et des services de Fès-Meknès

– Majdouline Alami, vice-présidente du conseil de l’arrondissement Bettana dans la préfecture de Salé

– Mohamed Larbi Ahnine, député et président de la commune d’Azla dans la province de Tétouan

– Ahmed Labied, président de la commune de Nkhila dans la province de Settat

– Aziz Laâjouti, président de la commune de Khmiss Sidi Yahia dans la province de Khémisset

– Belkacem Bekkari, président de la commune de Bouadel dans la province de Taounate

– Mohamed Rida Akherdide, président de la commune de Tidzi, dans la province d’Essaouira

– Omar Bahmane, président de la commune de Lakhsasse dans la province de Sidi Ifni

– Abdelkrim Ach-chouri, membre d’un Conseil communal à Tiznit

– Mustapha Bellicna, président de la commune Akrade dans la province d’Essaouira

– Abderrahmane Krikeche, président de la commune de Sadina dans la province de Tétouan

– Jaouad Benali, vice-président de la commune de Bouarak dans la province de Nador

– Mohamed Hasboune, président de la commune de Béni Hassane dans la province d’Azilal

– Abdelhaq Naji, président de la commune de Koudiate Beni Daghough dans la province de Sidi Bennour

– Fadel Fadil, membre du Conseil de la région de Draâ-Tafilalet

– Driss Boutahar, président de la commune d’Imouzzer dans la province de Sefrou

– Mohamed Guessous, membre de la commune de Machraâ Belksiri dans la province de Sidi Kacem

– Kamal Karim-Eddine, membre du Conseil de la commune de Tamara

M’Barek Tafsi

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