L’Algérie rappelée à l’ordre

maroco-marocaines a finalement reçu la réplique adéquate et ferme de la part du Maroc.

Cette réponse, du tac au tac, est intervenue sous forme de rappel de l’ambassadeur de SM le Roi à Alger, une mesure de rétorsion somme toute normale, dont l’objectif est le rappel à l’ordre d’un pays qui a poussé le bouchon de la bienséance diplomatique un peu trop loin. Ainsi, selon un communiqué publié mercredi soir par le ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération, «cette décision fait suite à la multiplication des actes de provocations et d’hostilités de l’Algérie à l’égard du Royaume, notamment s’agissant du différend régional au sujet du Sahara marocain.»
A travers ce ferme rappel à l’ordre, le Maroc entend ainsi signifier à l’Algérie, que si le Royaume reste entièrement ouvert à l’établissement de relations fraternelles et de bon voisinage, il faut que cela se passe dans le respect mutuel de la souveraineté des Etats, principe sur lequel les deux pays se sont déjà accordés en paraphant, en février 1989, l’accord de Marrakech portant création de l’UMA.
Même si le Maroc est connu, malgré l’inique inimité algérienne, pour son constant appel à l’instauration de relations bilatérales durables avec l’Algérie, basées sur la fraternité et le bon voisinage, cette dernière, «rassasiée» qu’elle est de sa manne pétrolière, n’a de cesse de chevaucher des problèmes artificiels avec ses voisins en vue de détourner son opinion publique locale des travers de la mauvaise gestion et de l’absence totale de libertés et de démocratie.  
Or en Algérie, pour être un bon ministre des Affaires étrangères, comme cela vient d’être démontré une nouvelle fois, il faut essentiellement s’évertuer à concentrer toute l’artillerie diplomatique de l’inamovible régime pétro-militaire sur le voisin marocain. Pour ce faire, le thème de prédilection est le cheval de bataille que l’Algérie enfourche depuis 1975 et qui consiste à s’opposer par tous les moyens et en toutes circonstances au parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc.
La nomination, le 11 septembre dernier, de Ramtane Lamamra en lieu et place de Mourad Medelci s’inscrit dans ce cadre. Après le fiasco de sa diplomatie au Sahel matérialisé par l’échec de son projet visant à faire de cette région son hinterland exclusif, Alger fait aujourd’hui appel à son soi-disant «monsieur Afrique» dont le baptême de feu, à partir de la capitale nigériane, a été à l’origine d’une nouvelle crise entre les deux pays voisins et dont le timing n’est pas sans laisser poser un tas de questions.
En effet, cette escalade intervient juste près le passage de Christopher Ross qui doit présenter un rapport sur sa récente tournée dans la région. L’Algérie a-t-elle pressenti un soutien de l’émissaire onusien au sérieux et à la crédibilité de la solution marocaine en vue de mettre fin au conflit artificiel du Sahara ?
Cette escalade intervient aussi suite à la récente visite hautement symbolique que SM le Roi a effectuée à Bamako, dans un Mali désormais sur la voie de la pacification et de la démocratisation, après avoir vaincu les dangereuses velléités séparatistes que lui ont importé les groupes terroristes algériens, avec l’aide du polisario dont l’implication a été prouvée plus d’une fois.

BP du PPS : une décision adéquate


Le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a pris connaissance de tous les détails de la décision du Royaume du Maroc, en vertu de laquelle l’ambassadeur de Sa Majesté la Roi en Algérie a été rappelé pour consultation, la considérant comme la décision adéquate, vu l’entêtement des dirigeants algériens à intensifier leur escalade provocatrice et  à persister dans leurs pratiques hostiles envers le Maroc.
Et ce, à travers notamment le ciblage de l’intégrité territoriale de notre pays, en continuant de jouer le rôle d’acteur principal dans le conflit régional artificiel autour  du Sahara marocain,  et en s’efforçant d’aggraver la crise dans les relations bilatérales officielles et entre les deux peuples, et ce à chaque fois que des signes d’éclaircie commencent à apparaître à l’horizon.
Cette orientation dangereuse vient d’être confirmée, particulièrement au niveau du discours adressé par le président algérien à une réunion organisée à Abuja, capitale du Nigéria, le lundi 28 octobre 2013. En effet ce discours, dans son contenu comme dans sa forme, a dépassé toutes les limites de la bienséance, car ne prenant en compte ni les relations fraternelles, ni celles  de bon voisinage, voire même allant à l’encontre des intérêts des deux peuples frères, marocain et algérien, et de leur espoir en un avenir au sein d’un Maghreb commun.
Le Bureau politique du PPS, tout en enregistrant avec stupéfaction la manière avec laquelle les dirigeants algériens  soulèvent une cause aussi noble que celle des droits de l’Homme, au Maroc en général et dans ses provinces du sud en particulier, alors qu’ils sont les derniers  à pouvoir parler de cette question qui doit rester au-dessus de toutes les manœuvres désespérées et l’instrumentalisation politique, surtout que les accusations et les calomnies colportées contre le Maroc  ne réussiront jamais à tromper l’opinion publique internationale qui reste consciente de la réalité sur le terrain, et particulièrement les avancées et réalisations positives dans le Royaume dans le domaine des droits de l’homme, des libertés fondamentales et de la démocratie, contrairement au grand déficit en la matière qui prévaut en Algérie.
Le Bureau politique  considère que le maintien de la situation d’impasse dans les relations maghrébines en vue d’exporter la crise interne, de détourner l’attention des questions fondamentales, avec à leur tête la grave situation des droits de l’Homme à Tindouf, où les dirigeants algériens refusent toujours d’y accepter tout recensement des populations, sont autant de vaines tentatives  pour tromper la conscience et l’intelligence du peuple algérien , et n’empêcheront pas que se réalisent, tôt ou tard , tous les paris de développement interne et les exigences liées à la démocratisation de la vie politique.
Le Parti du Progrès et du Socialisme, fidèle à son combat inlassable pour la défense de notre intégrité territoriale à travers le renforcement et la cohésion du front intérieur, et pleinement conscient de son rôle de soutien à la justesse de notre première cause nationale dans tous les fora internationaux, lance un appel à toutes les autres forces vives du pays à redoubler d’efforts en direction des pays, partis politiques, organisations et instances concernées en Afrique et à travers le monde, en vue de défendre la justesse de la cause de notre intégrité territoriale et pour permettre aux peuples du Maghreb de profiter de la démocratie et du progrès dans un climat de stabilité, de fraternité, de bon voisinage et de construire un avenir prometteur pour les générations à venir.
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