Aziz Akhanannouch a fait une grande annonce : la récolte céréalière se chiffrera, selon lui, à 80 millions de quintaux. Un chiffre jugé par les experts en deçà des potentialités réelles, surtout après la précédente récolte record de 102 millions de quintaux
Les débats sur l’agriculture solidaire ont mis en relief la nécessité d’une approche «différenciée et ciblée» et le « Plan Maroc Vert » a été longuement évoqué pour en évaluer les premiers résultats et tirer profit des nombreuses recommandations émises par les intervenants.
La troisième édition est venue à pic pour atténuer les craintes formulées par les agriculteurs, après le chaos climatique et ses incertitudes. Et si, de l’avis général, le «Plan Maroc Vert» demeure un grand acquis collectif, il y a unanimité des professionnels à réclamer le redoublement des efforts afin d’assurer un décollage spectaculaire et l’essor de l’agriculture marocaine.
Il est vrai que l’apport de l’agriculture au produit intérieur brut (PIB) a connu un net progrès durant le dernier lustre, avec, en 2009, 30% de plus qu’en 2005, du fait de la progression de la production agricole (37%).
Mais le Maroc peut mieux faire encore et réaliser de fortes poussées dans les différents segments du secteur.
Il n’y a pas de secret pour y arriver. Tout en poursuivant la modernisation du secteur, les rendements peuvent croître encore plus en manifestant un intérêt soutenu de la part des agrégateurs aux petits agriculteurs, en matière d’assistance technique et pratique. Des actions ponctuelles et le suivi régulier, au niveau de la commercialisation tant des semences que de la récolte céréalière, doivent se poursuivre avec une intensité et un engagement sans relâche, afin d’éliminer les intermédiaires véreux.
Dans la même lancée, la recherche agronomique peut faire réaliser des miracles et devra, donc, jouir d’un intérêt particulier.