Saoudi El Amalki

Le deuxième colloque de la régionalisation avancée que  d’abritera la cité du détroit est, tout d’abord, une opportunité de rencontre des différents intervenants de l’action régionale avec les décideurs institutionnels. C’était aussi une occasion idoine de faire le point sur les quatre ans d’exercice de cette nouvelle expertise du système de décentralisation prôné par le pays, d’une manière irréversible. Il faut bien dire que sur ce plan, la messe tiendra sans doute,  toutes ses promesses, puisque les uns et les autres des acteurs en présence insuffleront, une impulsion revigorante aussi bien dans les dédales de la tutelle du centre que la chenille des régions. Les recommandations à des refrains sereinement décortiqués sur les  aires d’ateliers, en compagnie des messages des divers intervenants, formeront le socle de l’épreuve à venir. Ceci étant, il convient de rappeler que des années d’essai d’une formule inédite dont la spécificité marocaine est de mise, sont, en fait, de courte durée pour une si grande formule de gestion décentralisée. Cet aspect embryonnaire est, sans doute, truffé de dysfonctionnements en terme d’adéquation aux mentalités habituées à l’ancienne alchimie régionale. Cependant, il va sans dire que cette première tentative s’avère prometteuse pour davantage de performances, en matière de démocratie inclusive et de gouvernance des affaires publiques régionales. Après ce premier  round de la régionalisation avancée, on entamera les prochaines, avec déjà un acquis focalisé, en premier lieu, sur l’ancrage du système, en dépit de ses contraintes. Toutefois, il importe aussi de mettre en évidence la transition notoire que dicte cette étape. Cela supposerait, à coup sûr, de repenser l’ensemble des mécanismes, à travers des automatismes mis à contribution. Pour ce faire, il serait judicieux de se munir de réelles capacités inventives pour la mise en train des conclusions arrêtées lors du colloque de la station balnéaire. Toutes les aptitudes régionales y sont conviées, en particulier les compétences politiques, soutenues les potentialités administratives de haute qualité. La régionalisation avancée tel que convenue pendant les échanges concerté, sera décisive et porteuse de mutations fort profondes, vu les enjeux majeurs que ne cesse de traverser notre nation, dans sa lutte sans merci, pour l’instauration des fondements solides des institutions et des piliers de l’identité et du potentiel, à fortiori l’intégrité territoriale.