Du 10 au 15 octobre, la ville de Tanger abrite une nouvelle édition du festival du court métrage méditerranéen. C’est la 14ème du genre pour un festival né en 2002 et qui n’a pas cessé de monter en puissance depuis qu’il est devenu annuel en 2004.
Le festival du court métrage méditerranéen de Tanger est devenu en effet le plus important rendez-vous du court métrage de la rive sud de «la mer blanche du milieu». Une preuve s’il en faut, est illustrée par le nombre de demandes de participation que reçoivent les organisateurs. « Près de 600 films ont été envoyés au CCM de différents pays du bassin méditerranéen », nous un membre du comité d’organisation.
Ce sont finalement 50 films qui ont été retenus émanant de 18 pays. Une sélection qui nous offre un aperçu de l’état des lieux du court métrage dans cette région. Nous retrouvons ainsi la présence en force de pays qui ont marqué les éditions précédentes et qui sont devenus des valeurs sûres de chaque édition. C’est le cas de la Turquie, l’Espagne et la France avec cinq courts métrages, ou encore la Croatie, la Grèce, l’Italie présents en compétition avec 4 films pur chaque pays. Mais d’autres pays comme le Liban, avec deux films cette année, ou Chypre, un film également ont l’habitude de créer des surprises agréables pour les cinéphiles.
Le Maroc est présent cette année avec 5 films. Un choix qui reflète la dynamique de production que connaît le court métrage depuis quelques années déjà. Une sélection marocaine qui ne manque pas d’originalité cette année puisque sur les cinq réalisateurs choisis quatre sont des femmes. Un profil qui dit une tendance lourde que nous avons relevée lors du festival national du film à savoir que le court métrage se féminise et se professionnalise de plus en plus. On note en effet que de nombreux réalisateurs de court métrage proviennent de la profession elle-même. On attend à ce niveau l’arrivée des lauréats des écoles de cinéma. Il reste aussi à suivre, pour l’ensemble des films, les expressions de l’imaginaire que ces films traduiront dans des choix d’esthétiques et de mise en scène. L’écran du Roxy (la salle officielle du festival) est dans ce sens une invitation au voyage dans l’imaginaire méditerranéen.
Mohammed Bakrim