favoriser l’amélioration des conditions de vie globales de la communauté musulmane (la Oumma). Son président, Tun Musa Hitam, qui s’était entretenu mardi dernier avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait déclaré à la presse que le Royaume est « l’un des rares pays musulmans qui placent le citoyen au cœur des politiques de développement économique ».
La stabilité dont jouit le Maroc, contrairement aux récentes perturbations que connaît la région d’Afrique du Nord, favorise davantage le développement économique du pays, a affirmé le président du World Islamic Economic Forum (WIEF), Tun Musa Hitam.
M. Hitam, qui avait visité la semaine dernière le Maroc, a souligné, dans une interview accordée à l’agence MAP, l’importance de la proximité du Maroc vis-à-vis du continent européen, « sur laquelle le pays avait capitalisé lors de plusieurs phases de son développement économique et commercial ».
Dans le même ordre d’idées, le responsable du WIEF a sollicité les décideurs marocains à « élargir le champ d’action pour inclure d’autres pays, notamment islamiques, qui recèlent un fort potentiel et pourraient épauler l’émergence qu’amorce le Royaume », particulièrement dans la conjoncture actuelle marquée par la persistance d’incertitudes et le spectre des banqueroutes au vieux continent, « en dépit des récents signes de reprise ».
Au sujet de la 9e édition dudit Forum, qui se tiendra du 29 au 31 octobre 2013 à Londres, M. Hitam a expliqué qu’il s’agit de « rassembler des opérateurs économiques en provenance des pays musulmans qui sont intéressés par les affaires, et dont le business est enclin de favoriser l’amélioration des conditions de vie globales de la communauté musulmane (la Oumma) ».
L’événement vise également à réunir les acteurs économiques des pays non-musulmans qui croient en la nécessité de coopérer dans ce sens afin de garantir plus de progrès à leurs projets, a-t-il ajouté.
Il a relevé, dans ce cadre, qu’une équipe du WIEF s’est déplacée à Londres pour boucler les derniers détails administratifs afin de mener la conférence, se félicitant de la bonne réactivité du gouvernement britannique qui a apporté son soutien actif et exprimé son enthousiasme pour cet événement.
M. Hitam, également ancien premier ministre adjoint (deputy prime minister) au sein du gouvernement malaisien, a indiqué que 1.000 participants ont déjà fait l’inscription.
« Dans un mois, la liste dépassera certainement les 1.500 participants prévus pour cet événement », a-t-il martelé. « Nous sommes satisfaits de la liste impressionnante des chefs d’Etat qui interviendront lors de cet événement », a-t-il dit.
Internationalisation de la finance islamique
Interrogé sur la différence entre le Forum économique mondial de Davos et le WIEF, M. Hitam a expliqué que le premier est « élitiste et se cantonne aux grands événements, alors que le WIEF commence par la base du tissu économique, en offrant une opportunité aux populations d’améliorer leurs revenus à travers les petites et moyennes entreprises (PME) », précisant que « c’est cette catégorie des entreprises qui crée le changement dans les pays en développement ».
Dans ce sens, un nombre de programmes sont déployés par le WIEF, visant particulièrement l’amélioration des activités économiques des femmes et des jeunes, ainsi que la promotion de l’éducation dans l’objectif de renforcer les aptitudes en matière de gestion des affaires, a-t-il poursuivi.
Le président du WIEF, qui s’était entretenu mardi dernier avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait déclaré à la presse que le Royaume est « l’un des rares pays musulmans qui placent le citoyen au cœur des politiques de développement économique ».
La 9ème édition du Forum économique islamique mondial s’étale sur trois journées, sous les thèmes « Opportunités globales », « Economies intelligentes » et « Sociétés intelligentes », autour desquels plusieurs problématiques seront débattues, notamment l’internationalisation de la finance islamique, le développement de la connectivité globale et la promotion du potentiel des femmes dans le monde de l’entreprise.