Comme à son accoutumée, depuis des lustres, le PPS s’approprie, corps et âme, le dossier de l’intégrité territoriale. A bras le corps, il en fait, sans relâche, la priorité absolue de ses priorités. Ni son référentiel marxiste ni son identité progressiste et libératrice n’ont pu venir à bout de sa flamme patriotique, constamment illuminée, en dépit des tornades qui ont émaillé son longs parcours.
Aujourd’hui, il en fait encore son talon d’Achille dans son combat farouche au service de la toute première cause nationale. Des séries de démarches aussi audacieuses qu’inédites ont marqué cet itinéraire de militance avant-gardiste. La création d’un comité national chargé du suivi de cette affaire primordiale s’inscrit, en fait, dans cette préoccupation constante inhérente à ce dossier.
Cette instance s’attelle actuellement, en collaboration avec les structures dirigeantes locales du parti, à enclencher des débats approfondis, à la lumière des nouveaux développements de cette affaire dans nombre de régions du pays. La capitale du Souss sera, mardi prochain, le théâtre de cette initiative d’envergure et à laquelle prendra part un parterre d’experts et de connaisseurs en la matière, en compagnie d’une assistance participative aux échanges, sur la base de communications prévues dans ce sens.
Il est bien évident que ce dossier était, depuis fort longtemps, le strict apanage des hautes sphères de l’Etat. L’implication des partis politiques et d’autres composantes de la société marocaine était, de tout temps, bafouée, voire vilipendée par certains commis qui plaçaient le dossier dans un état d’opacité extrême. Cet hermétisme béat s’est relativement atténué, quoique les tenants et les aboutissants en demeurent souvent feutrés.
En effet, à l’époque, on aurait dû exploiter à fond certaines donnes historiques pour mettre fin à ce conflit artificiel, notamment les confrontations de Sidi Bouâthmane dans les banlieues de Marrrakech, où les citoyens des zones sud venaient, à dos de dromadaires, à la rescousse de leurs compatriotes du centre luttant contre l’occupation coloniale.Tous les documents, avec leurs listes, des martyrs nationaux aussi bien du sud aux confins du Sahara que du reste du pays, confirment bien cette symbiose existant dans les annales de cette nation unie et indissociable. C’est bien dommage alors que la diplomatie marocaine n’ait pu mettre à profit tous les supports populaires qui ne souffrent d’aucune contestation. Il faut bien dire que l’hégémonie espagnole, à l’instar des puissances colonialistes dans le temps, voulait, à tout prix, ouvrir une brèche dans le sud marocain pour s’introduire au centre.
Il était toujours question d’un affront de libération dans ces régions menacées par ces invasions répétées et contre lesquelles il y a toujours eu des répliques farouches. Ce sont bel et bien les conduites oppressives des autorités marocaines contre les descendants du Sahara lors de nombre de malheureux incidents dans plusieurs régions du pays et les réactions de haine et d’humiliation qui se sont installées dans les esprits des citoyens originaires du Sahara. Ce dont, bien sûr, a profité la junte militaire algérienne pour attiser cette animosité à des fins monopolistes dans la région.