Le respect des droits humains dans la fonction policière est un baromètre pour évaluer la situation de ces droits

Amina Bouayach, présidente du CNDH

La formation et la consolidation du respect des droits humains dans la fonction policière est « une pierre angulaire et un baromètre très crédible pour évaluer la situation des droits de l’Homme dans tout pays », a affirmé, mardi à Kénitra, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.

« La prévention de la torture et d’autres traitements cruels n’est ni un luxe intellectuel ni un favoritisme de façade, mais est au cœur du quotidien de tous les membres et institutions de la société, 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7 », a souligné Mme Bouayach.

« Chaque écart ou bévue nous interpellent sur le sens partagé de la responsabilité de prévenir la torture », a soutenu la présidente du CNDH, notant que « c’est là que réside l’importance stratégique de la coopération institutionnelle ».

A cet égard, Mme Bouayach a souligné que le partenariat entre la DGSN et le CNDH, « qui peut paraître anodin lorsqu’il est examiné d’un point de vue purement institutionnel, est en réalité porteur de significations symboliques et d’une portée inédite en matière des droits humains ».

La présidente du CNDH a également rappelé que la création du Mécanisme national de prévention de la torture il y a trois ans a constitué un « tournant » dans l’édification de l’Etat de droit au Maroc, et représente un « pilier fondamental » dans les efforts visant à renforcer les garanties de respect des droits humains et la mise en œuvre de la feuille de route en matière de droits de l’Homme tracée par la Constitution de 2011.

En ce sens, l’objectif sera d’augmenter le nombre de visites effectuées par ce mécanisme national pour atteindre 100 visites en 2024, a-t-elle révélé, qualifiant de « très positif » et d' »encourageant » le bilan dudit mécanisme qui a enregistré un taux d’interaction avec ses recommandations allant de 80 à 90%, que ce soit avec les établissements pénitentiaires, la DGSN ou la Gendarmerie Royale.

Ce mécanisme est également en train de préparer des visites successives à plusieurs tribunaux, aéroports et hôpitaux psychiatriques pour évaluer le niveau d’application de ses recommandations, a précisé Mme Bouayach.

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