Le périple du souverain dans les pays de l’est africain revêt une dimension tout à fait particulière, à plus d’un titre. Une croisière triomphale aux antipodes de l’autre côté opposé du continent, chargée d’enseignements et surtout de retombées patentes sur les rapports privilégiés qui prennent forme, dans l’enceinte de ces bastions maculées de faux-fuyants des ennemis de notre cause nationale, depuis des lustres.

Le mirage chimérique d’antan, fondé sur le subterfuge et le canular, monté de toutes pièces par la junte voisine, est en passe de s’estomper face au concret de la proximité, axé sur les accords de coopération stratégique, touchant maints secteurs et domaines de la vie active des partenaires respectifs.

L’Afrique a beaucoup plus besoin de coups de pouce, poussant vers le  haut les conditions communes de l’expansion, dans la paix et l’entente, que de coups bas, tirant vers le bas des peuples minés par la misère et l’exclusion. L’expédition royale aux pays anglo-saxons dont les visées sont porteuses de lendemains enchanteurs, s’appuie, en fait, sur la volonté manifeste de diversifier et d’approfondir la présence d’appartenance à l’africanité sur les bases de l’unicité des visions et des actions.

En effet, au-delà des opportunités que cette africanité agissante est à même de mettre en avant sur tous les plans, l’offensive diplomatique que mène le Maroc, depuis déjà un certain temps, consolide encore de plus belle, son retour en force à la scène de l’unité africaine, mettant un terme au cycle de la duperie et de la fumisterie ordurières qui a duré plus de quatre décennies.

Le circuit du monarque dans les ultimes fiefs de l’ignominie inoculée, à travers la menterie vile, scelle de la manière la plus éclatante, la régénération d’une nouvelle ère où prospèrent, désormais, les préceptes du respect des souverainetés correspondantes, de l’amitié efficiente et de l’union africaine.Des mots d’ordre de haute incidence sur la vie des populations mutuelles sont, dorénavant, les leitmotivs de ce rapprochement africain gagnant-gagnant.

L’expertise et le savoir-faire marocain seront, sans nul doute, d’un apport indéniable pour ces pays africains dont certains viennent de sortir de génocides fratricides meurtriers. Il est bien évident que les échanges entre ces opérateurs de l’ouest, en pleine gestation socio-économique, n’ont pas encore atteint des seuils acceptables, compte tenu, d’une part des brumes d’animosité qu’on avait tenté, en vain, de perpétrer, et d’autre part, des longues distances séparant ces confins antithétiques.

Toutefois, il va sans dire que la pléthore des conventions cosignées pour la tonification des relations bilatérales en termes de redynamisation du potentiel naturel, économique et culturel dont regorgent les pays partenaires, est de nature à repositionner le rôle prépondérant que jouait le Maroc dans le renforcement de la place et de l’image de l’Afrique au sein du concert planétaire, du temps du règne de feus Mohammed V et Hassan II, aux côtés des leaders de la libération et de l’épanouissement de l’Afrique et de la négritude !