L’économie mondiale devrait connaître une croissance de 5,4% en 2021

Selon un rapport de l’ONU

L’économie mondiale devrait connaître une croissance de 5,4 % en 2021 après une forte contraction de 3,6% en 2020, selon l’Organisation des Nations-Unies qui a révisé à la hausse ses prévisions économiques de janvier.

« Dans le contexte d’une campagne de vaccination dynamique et d’un maintien des mesures de soutien fiscal et monétaire, la Chine et les États-Unis, les deux premières économies, sont sur la voie de la relance », indique l’ONU dans son rapport intitulé: « Situation et perspectives de l’économique mondiale » de mi-2021”, dévoilé mardi.

« Si les perspectives de croissance mondiale s’améliorent, principalement grâce à une reprise vigoureuse en Chine et aux États-Unis, une recrudescence du nombre de personnes contaminées par la COVID-19 et la lente progression de la campagne de vaccination dans de nombreux pays menacent une relance générale de l’économie mondiale », souligne l’organisation.

Les perspectives de croissance dans plusieurs pays d’Asie du Sud, d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine et des Caraïbes demeurent, en revanche, “faibles et incertaines”, relève le rapport, notant que pour nombre de pays, la production économique ne devrait retrouver ses niveaux d’avant la pandémie qu’en 2022 ou 2023.

D’après l’économiste en chef des Nations Unies, Elliot Harris, “les inégalités en matière d’accès aux vaccins entre les différents pays et les différentes régions menacent gravement une relance économique déjà inéquitable et fragile”.

« Un accès en temps utile et universel aux vaccins contre la COVID-19 permettra de sortir rapidement de la pandémie et d’orienter l’économie mondiale vers une relance solide au lieu de perdre de nombreuses autres années de croissance, de développement et de débouchés », soutient M. Harris.

Dopé par une forte demande en équipements électriques et électroniques, en équipements de protection personnelle et en autres produits manufacturés, le commerce mondial de marchandises dépasse déjà les niveaux enregistrés avant la pandémie, fait observer le rapport onusien.

Le document souligne que les économies tributaires de l’industrie manufacturière se sont mieux portées pendant la crise et au cours de la période de relance, mais qu’une reprise rapide semble « improbable » pour celles qui dépendent du tourisme et des matières premières.

« Le commerce des services, notamment touristiques, restera faible en raison de la lenteur avec laquelle les restrictions applicables aux voyages internationaux sont levées et de la crainte de nouvelles vagues de contamination dans de nombreux pays en développement », indique-t-on.

D’après la même source, tandis que la pandémie a réduit la participation de la main-d’œuvre de 2 % à l’échelle mondiale – contre seulement 0,2 % lors de la crise financière mondiale de 2007-2008 –, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à devoir entièrement abandonner la vie active, ce qui a renforcé les disparités hommes-femmes en matière d’emploi et de rémunération.

De surcroît, ajoute-t-on, les entreprises dirigées par des femmes sont, de manière disproportionnée, défavorisées.

Le chef du Groupe de veille économique mondiale du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies et auteur principal du rapport, Hamid Rashid, souligne qu’ »à cause de la pandémie, presque 58 millions de femmes et de filles ont basculé dans l’extrême pauvreté, ce qui porte un coup brutal aux efforts déployés à travers le monde pour réduire cette dernière, et a exacerbé les écarts de rémunération, de richesse et d’éducation entre les femmes et les hommes, freinant ainsi les progrès accomplis en matière d’égalité des sexes ».

Il a ajouté que « les mesures fiscales et monétaires destinées à orienter la reprise doivent tenir compte des diverses répercussions que la crise a sur les différents groupes de la population, dont les femmes, de sorte à garantir une relance économique globale et solide ». 

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