Le bras de fer absurde !

Saoudi El Amalki

Les étudiants des facultés de médecine et de pharmacie du royaume montent au créneau, depuis que les départements de tutelle sont aux abonnés absents quant à leurs doléances. La tension s’élève d’un cran parmi le peuple estudiantin qui vomit sa colère et sa frustration de plus en plus véhémentes, au vu de fin de la saison qui se profile déjà au grand dam des jeunes manifestants. Récemment, ils ont marché depuis Bab El Had de la capitale à l’hémicycle, brandissant leurs requêtes écriées il y a plus de quatre mois d’affilée. Ils donnent de la voix espérant que l’Exécutif les écoute,  alors que celui-ci, se vante un peu partout sur tous les toits d’avoir « réussi » à la merveille la première tranche de son mandat. Ce lundi, les protestataires, émanant de toutes les régions du pays, ont réitéré leur vœu de voir le vis-à-vis renoncer enfin, à son entêtement envers leurs revendications légitimes. Tout au long de la grève nationale, ponctuée par la marche du fameux boulevard Mohamed V de Rabat, sans le moindre incident au passage, ils ont arboré haut et fort leur refus catégorique nombre de points de la nouvelle réforme, notamment la déduction de la périodicité du cursus de 7 à 6 ans. Comme évoqué précédemment dans une livraison antérieure, cette mesure drastique aura des répercussions fâcheuses, aussi bien à la qualité et la valeur de leur diplôme. Surtout au niveau de l’équivalence et du recrutement. En plus de cette décision draconienne semant un réel désarroi au sein des grévistes, ils ont également fustigé les conditions piteuses des stages auxquelles ils évoluent dans les divers établissements hospitaliers et le phénomène agaçant de l’engorgement des facultés. En fait, ce bras de fer que mène drôlement, mais aussi tragiquement le gouvernement au détriment des intérêts des contestataires, pourrait nuire aux jeunes étudiants et déboucher sur l’année blanche. Il serait incivique voire assassin de la part de ces responsables direct d’en arriver là, car c’est bien ces derniers qui doivent crever l’abcès en trouvant des terrains d’entente afin d’éviter la saison sabbatique dont souffrirait le contingent des jeunes étudiants de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. L’Etat devrait alors intervenir pour de bon en vue de mettre un terme à cette situation dramatique et permettre aux étudiants de reprendre leurs cours par le biais d’un dialogue serein et incisif et si les étudiants se montrent trop exigeants, le gouvernement se devrait en revanche faire preuve de beaucoup de sagesse et bon sens, à l’égard de leurs enfants !

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