L’engagement renouvelé pour défendre l es causes des jeunes

IVème session du conseil central de la Jeunesse Socialiste

M’Barek Tafsi

Le bureau national de la Jeunesse Socialiste, réuni samedi 11 mars à Rabat, sous le mot d’ordre : «resserrer les rangs et conjuguer les efforts pour la défense continue des causes des jeunes » et sous la présidence de Laila Dakiri et Yasmine Zaki, membres du bureau national, a adopté, à l’issue d’un riche débat, le rapport présenté par le Secrétaire Général de la JS, Youness Siraj. Il a également approuvé le programme d’action pour la période à venir et entériné toutes les décisions prises par l’organisation.

Dans son rapport, Younes Siraj est revenu sur le chemin parcouru par l’organisation depuis la dernière session du bureau national de 2020, le bilan des activités réalisées depuis et l’évolution de la cause de l’intégrité territoriale. Il a également réaffirmé outre la solidarité de la JS avec la cause du peuple palestinien, l’engagement infaillible de cette organisation parallèle du PPS pour la défense des causes de la jeunesse marocaine en particulier et des jeunes à travers le monde en général.

Les travaux de cette session se sont déroulés en présence du SG du PPS, Mohammed Nabil Bendabdallah, de plusieurs membres du bureau politique du parti et des membres du bureau national et du conseil central de la JS et des secrétaires des sections de l’organisation à travers le territoire national.

D’entrée, le SG de la JS, Youness Siraj a souligné que son organisation a réussi à relever avec succès le défi de poursuivre ses activités durant la dernière période avec la participation de ses sections et de toutes ses structures, à travers le territoire national.

Il a par ailleurs tenu à présenter ses félicitations à toutes les militantes et à tous les militants de l’organisation de la jeunesse socialiste et du Parti du Progrès et du Socialisme, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Il a salué aussi les luttes des femmes partout dans le monde dont en premier lieu au Maroc pour leur résistance et leur résilience face à la marginalisation et à la discrimination dont elles sont victimes dans divers domaines de la vie économique, sociale, politique et culturelle. Il a renouvelé de même l’engagement de l’organisation de la JS à poursuivre la lutte contre toutes les formes d’injustice, d’arbitraire et de discrimination que les femmes marocaines subissent dans les campagnes, les villes et les montagnes.

Il a fait savoir sur un autre plan que la situation internationale est confrontée à de nouveaux défis très graves que sont les guerres, les crises économiques, les catastrophes naturelles, les changements climatiques et les tensions régionales.

Solidarité avec la Palestine

Dans cet ordre d’idées, il a salué les luttes des femmes palestiniennes et leurs sacrifices pour la défense de la cause palestinienne et réitéré sa condamnation de la politique sioniste poursuivie par les autorités israéliennes d’occupation, tout en réitérant la solidarité de la JS avec la lutte du peuple palestinien jusqu’à la création de son État indépendant avec Al Qods pour capitale.

Pour ce qui le concerne, a-t-il dit, le bureau national de l’organisation a constamment exprimé sa condamnation vigoureuse des crimes commis par l’occupation sioniste contre les Palestiniens, y compris les assassinats, les pratiques racistes et discriminatoires, les attaques contre la mosquée Al-Aqsa et les autres lieux saints.

Et Younes Siraj de souligner que son organisation considère que la question palestinienne est une cause centrale à côté de la cause de l’intégrité territoriale du pays.

Abordant l’évolution de la cause nationale, Younes Siraj a indiqué que le Maroc poursuit ses efforts pour le parachèvement de son intégrité territoriale. En témoigne, a-t-il dit, l’action diplomatique active et efficace que le pays mène, concomitamment aux formidables efforts de développement déployés dans les provinces du sud.

Selon lui, la cause de l’intégrité territoriale est une question centrale dans le façonnement de l’identité nationale. C’est une question qui concerne tous les Marocains.

La cause de l’intégrité territoriale connaît des développements positifs

Au sein de notre école politique du Parti du Progrès et du Socialisme et de ses organisations parallèles, a-t-il rappelé, l’on apprend d’abord que la lutte pour l’indépendance nationale a été toujours associée et à la construction de l’État national démocratique.

Durant la dernière période, la cause de notre intégrité territoriale a connu des développements très positifs, suite à la reconnaissance par de nombreuses grandes puissances de la marocanité du Sahara. Le nombre de pays qui soutiennent la position du Maroc a augmenté, tout comme le nombre de consulats ouverts dans les provinces du sud, qui est passé à 26.

Partout dans le monde on est de plus en plus conscient du sérieux et de la crédibilité de la proposition marocaine d’autonomie avancée et de son importance en tant que proposition crédible pour le règlement définitif de ce conflit artificiel, dans lequel l’Algérie assume une responsabilité directe en tant que partie prenante majeure au mépris de toutes les valeurs de bon voisinage, de religion, de culture et d’histoire commune des deux peuples voisins.

Ce conflit constitue en fait un obstacle, qui entrave la réalisation des aspirations des peuples du Grand Maghreb à l’unité, à l’intégration et à la prospérité commune.

Pour ce qui le concerne, a-t-il dit, le Maroc reste attaché à la politique de la main tendue, étant donné qu’il aspire ardemment à la construction du Grand Maghreb.

Pour la préservation et la consolidation de tous les acquis réalisés au profit de l’intégrité territoriale, il importe de renforcer le front intérieur sur les plans économique, social et politique, a-t-il dit. Il importe aussi de promouvoir un modèle de développement, qui accorde la priorité à l’élément humain, renforce l’espace des libertés individuelles et collectives en parallèle avec la consolidation du rôle de l’État de droit.

Le gouvernement refuse de lutter contre la hausse des prix

Abordant la situation générale dans le pays, il a estimé qu’elle est appelée à se détériorer davantage, compte tenu du fait que rien n’est fait pour stopper la flambée exorbitante des prix de tous les produits de large consommation de base (carburants, denrées alimentaires, etc…), qui affectent en premier lieu les couches pauvres et vulnérables et les classes moyennes.

Quant au gouvernement, a-t-il regretté, il continue de camper dans sa position de spectateur sans oser prendre des mesures audacieuses et tangibles pour atténuer les effets de cette flambée vertigineuse des prix sur les masses pauvres et démunies. Au lieu de s’attaquer aux causes de ces augmentations (conflits d’intérêts, rente, monopoles), il continue de se cacher derrière un ensemble de justifications, liées aux fluctuations internationales, aux répercussions de la pandémie du Covid-19, de la guerre en Ukraine et de la sécheresse. Il invoque constamment ces conditions objectives dont souffrent de nombreux autres pays dans le monde, mais où les gouvernements ont pris un ensemble de mesures pour atténuer l’impact de ces augmentations sur leurs citoyens. Ce qui n’est pas le cas au Maroc, a-t-il affirmé, car le gouvernement refuse de prendre des mesures exceptionnelles pour lutter contre les hausses des prix et les profiteurs de la crise aux dépens des souffrances des Marocains.

Ce faisant, le gouvernement menace la sécurité et la stabilité sociale, a-t-il relevé.

En termes clairs, le gouvernement doit combattre en premier le conflit d’intérêts sur le marché des hydrocarbures, qui a un impact direct sur la hausse continue des prix des carburants au niveau national, malgré la baisse des cours mondiaux. Il doit également s’activer davantage en matière de contrôle des prix, de lutte contre la spéculation et les monopoles, a-t-il indiqué, tout en soulignant la nécessité pour le Conseil de la concurrence d’intervenir pour jouer ses rôles constitutionnels dans la protection du pouvoir d’achat des Marocains.

Il est également nécessaire pour le gouvernement de procéder à la révision de la politique d’exportation des produits agricoles et qui se fait aux dépens des besoins du marché intérieur, a-t-il expliqué.

Abordant le statut des jeunes dans le paysage national, il a rappelé que   l’intégration des jeunes dans les  domaines sociaux, économiques, politiques et culturels est l’une des entrées les plus importantes de la justice sociale et l’un des principaux moyens de contribuer au renforcement du développement et du processus démocratique du pays. Et pour cause : cette catégorie sociale constitue un capital immatériel très important, selon lui.

Le chômage des jeunes très inquiétant

Malheureusement, le chômage des jeunes est un véritable défi étant donné que le taux de chômage est très élevé chez les jeunes. Il a augmenté entre 2019 et 2021, selon les statistiques du Haut-Commissariat au Plan, de 6,9 points contre 3,1 points pour la population active totale. Le groupe des jeunes se caractérise aussi par une faible participation au marché du travail.  Leur taux d’activité s’élève à 23,9% contre 45,3% pour la population totale. Plus d’un quart des jeunes âgés de 15 à 24 ans ne travaillent pas, n’étudient pas et ne suivent aucune formation.

Le chômage des jeunes est plus répandu dans les zones urbaines et chez les jeunes femmes, avec un taux culminant de 46,7 % dans les zones urbaines et de 13 points de plus pour les jeunes femmes que pour les jeunes hommes, selon le HCM.  70,4 % des jeunes chômeurs sont en quête d’un emploi depuis un an ou plus et environ les trois quarts des jeunes qui n’ont jamais travaillé sont en situation de chômage (73,4 %).

Ces chiffres et indicateurs sont très inquiétants. Ils remettent en cause les politiques gouvernementales orientées vers les jeunes et montrent leur incapacité à réaliser une réelle intégration des jeunes dans le domaine économique et social, malgré la multiplicité des programmes dédiés à cette catégorie.

Il a par ailleurs souligné que les jeunes sont nombreux à tourner le dos à la politique. Ils préfèrent les nouvelles formes d’expression de leurs besoins et revendications, car ils ont perdu confiance dans les organisations politiques.

Bilan de la Jeunesse socialiste

Revenant sur les activités de l’organisation, il a indiqué que depuis la dernière session du conseil central de février 2020, une délégation de la jeunesse socialiste a effectué entre le 23 février et le 7 mars 2020 des visites au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Palestine.

L’organisation de la jeunesse socialiste a également organisé de nombreux séminaires interactifs tout au long de la période de l’état d’urgence sanitaire et de confinement pour débattre des sujets d’actualité tels que l’éducation, la santé, la démocratie, la justice sociale, les libertés, l’autonomisation politique, l’emploi, le développement durable et autres.

Elle organisé plusieurs séminaires interactifs avec des jeunes du monde entier sur les problèmes des peuples, des enjeux de la gauche, de la cause palestinienne et du capitalisme à la lumière de la crise de Covid-19, ainsi que de la question nationale.

Après la levée de l’état d’urgence, la JS a repris ses activités normales, en tenant ses réunions dans diverses régions du Royaume et a également travaillé pour le succès de sa session de formation à Agadir les 9-10-11 juillet 2021.

L’organisation se félicite dans ce cadre du succès du Forum international de la jeunesse (Tanger, mai 2022) avec la participation d’un certain nombre d’organisations de jeunesse de différents continents.

A Casablanca, l’organisation a organisé une importante manifestation à El Haouzia du 8 au 11 septembre 2022 sous le thème «La réalité et les rôles des jeunes dans les politiques publiques entre plaidoyer et régression », la rencontre des deux régions de l’Oriental et de Fès-Meknès du 21 au 23 octobre 2022 et l’université d’automne des régions de Casablanca-Settat et Souss Massa à Agadir.

Au niveau de ses relations extérieures, une délégation de la jeunesse socialiste a participé au Festival culturel organisé par le Parti mauritanien Sawab à Nouakchott du 26 au 28 novembre 2021 et au Forum sino-arabe, organisé par le département des relations extérieures du Comité central du Parti communiste chinois, au Forum de la jeunesse Chine-Afrique, organisé par l’Union de la jeunesse chinoise en partenariat avec le Programme des volontaires des Nations Unies, et au Forum mondial pour le développement de la jeunesse organisé en République de Chine, et au deuxième Congrès de la jeunesse communiste américaine (à distance).

L’organisation de la jeunesse socialiste a participé de même au Symposium de la jeunesse communiste italienne et à la 15e session du Forum social mondial à Mexico entre le début et le sixième mai 2022.

Dans le cadre de son université d’été organisée sous le thème de « la jeunesse est un levier principal dans l’édification maghrébine », la JS a accueilli la délégation mauritanienne au passage de Guerguerat. Cet évènement inédit a constitué en soi un message à forte charge politique, a-t-il indiqué, ajoutant que l’organisation a également à son actif de nombreuses autres activités.

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