Les enjeux de la capitale du Souss!

L’hôtel de ville d’Agadir vient de changer de domiciliant, avec l’élection officielle du nouveau maire. Une domiciliation un peu inédite sans équivoque ni conteste, puisqu’elle s’était déjà affirmée, depuis longtemps. Il l’est encore plus, car il s’est agi du chef de l’exécutif et du président du parti qui raflait le suffrage électoral à des scores fleuves.

La capitale du Souss, serait-elle choyée de tant d’égards, par cet envahissement tonitruant ? En fait, comme disait un jour, Louis Althusser, le philosophe marxiste français : «Rien ne serait gratuit, tout a un sens !». Le choix porté sur la cité d’Al Inbiât pour une telle «descente», était sans nul doute planifié bien avant, dans le schéma «centralisé» de la ville, conformément aux directives Royales, à la veille du lancement du gros programme du développement urbain à multiples dimensions  (PDU).

Certes, on ne peut que se réjouir que la métropole martyre, longtemps reléguée au second plan national, se hisserait dans la cour des pôles phares du royaume. La mise du chef du gouvernement à sa tête n’est pas du tout un fait fortuit, lié au simple jeu électoral, mais assurément à l’enjeu auquel est soumis ce nouveau carrefour du pays au potentiel avéré. La nouvelle projection stratégique projetée d’abord, avec l’essor éclatant de la zone Nord, à partir du Tanger-Med, en proximité avec l’Europe, est prolongée en amont par le relai-charnière du Centre, dorénavant  assuré par Agadir pour s’étendre enfin, sur la perle du Sud qu’est Dakhla, à des considérations plutôt diplomatiques et africaines.

Le rôle nodal que devra jouer une telle ville, comme Agadir, en pleine effervescence depuis déjà plus de trois ans, sous la férule du chef de file, dans cette nouvelle donne géostratégique, se tiendra à cette optique d’envergure. Il fait bien de reconnaître que cette ampleur avait connu des ralentissements, dûs en particulier, par les «lenteurs», en termes de compétences et de résistances des domiciliés sortants de l’hôtel de ville, sans pour autant, enlever du mérite en leur «bonne foi».

Aujourd’hui, il ne fait pas de doute que la ville, depuis la plus Haute Autorité du pays au plus simple commis de l’Etat, en passant par toutes les institutions, particulièrement le chef de gouvernement qui n’est autre que le nouveau maire, est appelée à connaître un statut des plus décisifs dans cette liaison Nord, Centre, Sud. Toutefois, la réussite de cet équilibre territorial, se devrait de se focaliser impérativement sur la valorisation de l’élément humain, en tant que levier incontournable de cet élan géographique.

Ce à quoi devrait se pencher sérieusement le nouveau venu, à travers des mesures sociales et des projets destinés au rehaussement de la situation éducative, sanitaire, culturel, écologique, productive de richesses et de postes d’emploi.                      

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