Le devenir des villes nouvelles préoccupe au plus haut point le gouvernement, car au-delà de leur construction, ces cités doivent s’octroyer une identité qui leur soit propre, une fonction et des rôles avec leurs espaces urbains en tant que pôles de développement, a affirmé le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah.

Répondant à une question orale, mardi, à la Chambre des Conseillers, le ministre en a profité pour faire savoir que son département a mis en place pour ce faire des plans de développement et de relance des villes nouvelles de Tamesna, Tamensort, Chrafate et Lakhyaita et ce à l’issue d’un processus de concertations et de coordination menée avec l’implication du ministère, pour rehausser la compétitivité et l’attractivité de ces villes , les insérer de manière harmonieuse dans le tissu urbain existant et leur donner une fonction et une identité qui leur soient propres. Selon le ministre, il faudra au moins entre 20 et 30 ans de travail et d’engagements de tous pour la valorisation et la mise sur la bonne voie d’une nouvelle ville avec toutes ses unités d’habitat, ses services, ses équipements économiques, sociaux, culturels, ses structures, sa voirie, ses activités commerciales, touristiques et autres pour s’implanter une fois pour toutes dans le paysage national et au sein de son environnement immédiat.

Partant de sa nouvelle approche suivie dans l’examen et le traitement des difficultés que rencontrent ces nouvelles villes, le ministère a donc réussi à dénouer les problèmes de la nouvelle ville de Tamesna à travers la confection d’un plan de relance d’un coût global de 537,78 millions de Dirhams et d’un autre plan de relance de la ville de Tamensorte dont le coût global s’élève à 1365,7 millions de Dirhams.

Ces plans sont déjà en cours d’exécution, alors que le ministère est parvenu à l’élaboration d’un plan d’accompagnement de la ville de Chrafate, dont l’enveloppe globale s’élève à 791,50 millions de Dirhams, a-t-il ajouté.

Pour la nouvelle ville de Lakhayata, un plan similaire est en cours d’élaboration.

Il ne suffit pas de construire des unités de logements, il faudra surtout prévoir de grands projets structurants comme les pôles universitaires, de santé et technologiques, relier ces villes aux réseaux routiers et autoroutiers sans négliger ni les secteurs social, culturel et sportif, ni les espaces verts et de divertissement, ni la sécurité et les services administratifs.

Revenant sur le cas de la ville de Tamesna, il a exposé en détail le problème entre le Holding Al Omrane et les deux promoteurs immobiliers étrangers (Al Hidayah- Développement et la société General Contractor-Maroc), qui n’ont pas pu honorer leurs engagements.

Aux termes des décisions de justice rendues à ce jour, le holding Al Omrane a récupéré les deux projets et les travaux de construction vont bientôt démarrer, a affirmé le ministre, selon lequel le problème est pratiquement débloqué.

M’barekTafsi