Selon des déclarations dignes de foi, la moitié des captures poissonnières en pourcentage serait débarquée dans les quais du littoral marocain.La prouesse nationale en termes de renforcement des ressources brutes,n’est alors pas le fruit du hasard, mais le résultat de la structuration du secteur, en dépit de ses multiples tares. A ce propos, les espèces pélagiques s’illustrent particulièrement, avec une augmentation de plus de 50% dont la performance du poisson bleu, notamment la sardine et le thon passant, à eux seuls, de 86% à 144%. Le poisson blanc de son côté n’est pas en reste, enregistrant plus de 20%, plus spécialement le pageot et le merlan.
Face à tous ces exploits réalisés, en fait, dans le sillage de l’application du plan Halieutis, pourrait-on avancer que ces productions halieutiques se répercutent positivement sur le pouvoir d’achat du consommateur marocain ? Ce n’est pas évident, car, depuis des années, jamais le coût de poisson n’aurait atteint le seuil de flambée actuelle dans le marché interne ! Certaines espèces sont devenues pratiquement inaccessibles pour les foyers marocains moyens et carrément chimériques pour les ménages très modestes. Pourquoi donc cette flagrante dichotomie?
Au moment où on s’attendait à une baisse detarification du poisson, du fait que la ressource augmente, la chertéfait rage, plus qu’on y croit et beaucoup plus qu’il n’en était enprésence des navires européens dans eaux territoriales. L’équationirascible pourrait également s’expliquer par le fait que le marchénational est davantage sacrifié au profit de l’export. Peut-être bien, mais les
mauvaises langues rétorqueraient d’autres explications ! Au fait, on n’exclurait pas non plus l’hypothèse selon laquelle les barons de la pêche marocaine, resserraient encore plus l’étau sur les ressources halieutiques marocaines en abondance, au point de prétexter la pénurie pour mieux monopoliser le produit et en tirer profit au maximum, tout en assénant des coups durs aux caisses de taxation de l’Etat.
Devant cet imbroglio intrigant, a-t-on le droit de plaider pour une nouvelle refonte du domaine qui pourrait, à fortiori, atténuer les endurances du consommateur marocain au niveau du marché intérieur, pour une denrée alimentaire très appréciée sur la table marocaine? Sans doute serait-on tenté par cette éventualité. Toutefois, les négociations consécutives à cette option nécessitent, à coup sûr, une vigilance toute particulière, afin de préserver la ressource des prédateurs étrangers et se positionner en posture de gagnant-gagnant avec les partenaires européens.