Nabila Mounib vient de préconiser au PPS de remettre en cause son choix et de le convier à rallier son camp. Une invitation qui, sans doute, sous-entend, que le parti du livre «fausse compagnie» et s’embarque dans la «fausse voie», alors que son groupement, formé de groupuscules, se targue de s’approprier la «bonne et unique voie» de la gauche. Cette réflexion qu’on respecte, sans le moindre complexe et qu’on ne partage guère, sans la moindre réserve, non plus, est désormais une tradition chez les songeurs du grand soir.
D’emblée, il est chichement présomptueux de sa part de prétendre un tel auspice sur le reste de la mouvance plurielle de la gauche, d’un ton hautain et dédaigneux. En fait, avec de telles attitudes altières, l’unicité de la gauche est loin de se profiler à l’horizon, encore moins dans l’immédiat. Pourquoi alors brandir ce slogan de «l’unité de la gauche», si on s’estime bien au dessus du lot? De quelle unité parle-t-on si on avance, à tout moment, que rien n’a été fait, rien ne se fait dans ce pays et que l’Histoire d’un peuple commence avec les jeunes du 20 février dont le mouvement, somme toute, précurseur d’une dynamique certes, n’est, en fait, qu’un maillon militant parmi tant d’autres dans le parcours d’une Nation en constante régénération, depuis l’indépendance à la construction démocratique, de longue et ardue haleine !
L’appel à la mobilisation de la gauche que lance, un beau matin,la dirigeante d’une certaine frange de la gauche, estropiée et disparate, est donc entièrement en discordance avec cette tuteur altière qui «semonce» à une entité politique, vieille de plus de sept décennie, tel que le PPS, de décliner ses options, puisqu’«erronées», et de venir froidement, se caser dans l’enclos de cette gauche « éclopée» !
Dans le même ordre d’idée, il semble bien que ce comportement marqué d’arrogance, ne cesse d’affecter le rassemblement de la gauche, toutes sensibilités confondues.Car on continue à décrier, emmitouflé bien au chaud, perché sur sa tour d’ivoire, que tout le monde a «tort». On se rappellera ses propres propos, qui disait, dans l’une de ses sorties publiques, que «le rang de la gauche, mièvre et insipide, ne peut peser lourd face à cette déficience. La monarchie et les agents de «l’ombre», accaparant les pouvoirs, ne lèguent que des «miettes» au gouvernement».
Et de poursuivre « Le régime a donc tout fait pour ériger les islamistes aux commandes, dans le but de désamorcer la colère de la rue, comme ce fut le cas des socialistes lors de l’alternance, afin d’assurer le passage d’un roi à un roi ». Elle n’hésitait donc pas de rudoyer la gauche qui, à ses yeux, manquait de personnalité pour avoir joué le jeu de ses « maîtres ».
L’union de la gauche dont elle rêve, n’existe alors que dans les chimères, alors que le peuple, lui, attend le concret et non pas les errements des fantasmes…Le PPS est bel et bien, au cœur des attentes des démunies, sa vraie raison d’être…