Depuis déjà un bon bout de temps, la scène politique nationale est en pleine vivacité. Elle l’est encore plus, ces derniers jours, avec les tractations soutenues, animées par un bon nombre de directions des divers partis en présence, pour la constitution du nouvel exécutif, à l’issue des résultats de l’échéance du 7 octobre écoulé. Le discours royal dont la teneur était, encore une fois de plus, rappeleur des valeurs de base de la pratique partisane dans le royaume, en particulier la sauvegarde du pluralisme et la réforme de l’administration, insufflait à ce dynamisme politique le punch et la pureté escomptés.
S’agissant du premier aspect sur lequel s’est focalisée la feuille de route du souverain, il va sans dire que, depuis des lustres, notre pays s’est constamment reconnu dans la pluralité politique aux pans de laquelle se fonde l’expérience marocaine, en termes de représentativité des expressions et des courants idéels et intellectuels qui, durant des générations séculaires, caractérisent la diversité et la richesse de la Nation. Il n’est donc pas question de s’approprier ni de s’accaparer, encore moins de suffoquer cette exubérance expressive démocratique au bon vouloir d’une bipolarité monopoliste mitigée, par le truchement des outils bannis de la quintessence marocaine, à travers des siècles.
Pour ce qui est du second volet inhérent du chantier administratif moderniste, il s’avère que le traitement de ce fléau qui flétrit sans cesse les rapports administration/citoyens a toujours été purement superficiel, sans jamais en considérer l’impact résolument politique sur lequel repose le fondement du développement multidimensionnel, au niveau de multiples facettes socio-économiques. Il est bien évident que ces deux piliers de taille constituent la plaque tournante indéniable, en direction du rehaussement du champ politique marocain. Le Maroc d’aujourd’hui dont le parcours démocratique ascendant demeure, néanmoins, entaché de fluctuations bloquantes, ne saurait se dissocier de ces assises fondatrices pour son réel décollage vers la cour des entités émergentes.
Profondément imprégné dans ce module de principe, le PPS a toujours eu cette anticipation, après mûre et profonde analyse, de prendre les décisions idoines, en toute autonomie et en toute synchronie avec les donnes de chaque situation étapiste du pays, sans aucun dogme idéologique. Les parangons illustrateurs de cette singularité qui le marque, à travers l’histoire, ne manquent guère. Le tout dernier en date n’est autre que l’adhésion au gouvernement sortant dont les houspillements, à son égard, fusaient de toutes parts, particulièrement de la part des proches qui voyaient du mauvais œil cette alliance contre-nature, jugée comme une trahison ou encore une dissociation aux préceptes de la gauche. Cinq ans après, il semble bien que l’anticipation avérée du PPS a encore, comme à l’accoutumée, raison de tous ces subterfuges infondés. On aurait eu peut-être, acquis plus d’avancées, à présent, si l’ensemble des composantes du mouvement national avait eu la même sagesse et rallié de concert ce collectif, quoique conduit par les islamistes, comme ce fut le cas, à titre indicatif, de la non reconnaissance de la Constitution de 1992, à une phase cruciale de la transition, ce qui a coûté à la Nation, une perte de pas moins de quatre années, pour passer à l’alternance de 1998. Encore une fois, le réalisme du PPS a prévalu…L’impact politique rationnel, pétri de patriotisme et de chasteté, ne se mesure nullement par l’opulence numérique… Feu Ali Yata était seul au parlement, mais faisait sensation par sa voix tonitruante et son discours saisissant de valeur et de force politiques!