Maison

Le peuple marocain s’est félicité, dans son ensemble, du retour du Royaume du Maroc à l’organisation continentale: l’Union Africaine. Sa Majesté le Roi s’est prononcé avec émotion, au 28e sommet de l’organisation panafricaine, pour dire combien «Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence. Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé. L’Afrique est mon continent, et ma maison. Je rentre enfin chez moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous m’avez tous manqué».

Ce retour dont la signification est hautement politique, s’est effectué non pas seulement pour reprendre une chaise laissée vide, depuis un peu plus de trois décennies, après que l’OUA s’est déjugée par la reconnaissance d’un pseudo-état, fantomatique et non légitime ; mais aussi en continuité avec la réalisation de «l’Afrique unie» pour lequel Feu Sa Majesté Mohammed V s’était fermement engagé aux débuts des années soixante du siècle dernier.

Depuis son retrait de l’OUA, la vigueur des racines africaines du Maroc lui a permis de maintenir et de développer des liens d’amitié et de coopération avec toutes les nations africaines pour développer le partenariat bilatéral et mettre en œuvre les moyens de coopération et de la bonne entente.

La présence retrouvée au sein de l’Unité Africaine s’est réalisée alors que la dynamique du Maroc tend, dans la stabilité des institutions et le respect des fondamentaux du royaume, vers la consolidation du processus démocratique, l’émergence économique et la justice sociale. C’est cet élan, fondateur et unificateur, que le continent africain dans son ensemble est appelé à prendre.

Car; autant les défis, hérités des fléaux et des maux provoqués par le colonialisme et ses conséquences, la guerre froide et ses enchaînements, autant les perspectives qui s’offrent à l’Afrique sont prometteuses, basées sur des atouts certains et incontestables. Pour l’heure, il s’agit donc de «fédérer et aller de l’avant», loin de tout cantonnement clanique pour une raison ou une autre, afin d’apporter les solutions adéquates pour atteindre une croissance soutenue et rapide, éradiquer la pauvreté et combattre la marginalisation du continent. Des solutions réalistes à des difficultés réelles dans la mise en œuvre de la bonne gouvernance, du respect des droits de la personne humaine et de la démocratie. Cela tout en contribuant, entre autres, à améliorer la productivité agricole, assurer la sécurité alimentaire et le développement rural fondé sur l’économie sociale et solidaire dans un environnement où la mondialisation fait boule de neige avec ses potentialités mais aussi ses prédateurs.

Pour toute autre question, aussi existentielle que l’intégrité territoriale du royaume, le droit et la justice finiront par triompher. Le plus tôt sera le mieux et l’Afrique s’en portera beaucoup mieux alors. C’est dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies que le problème est posé avec une ouverture responsable et crédible du Maroc envers tous ses ressortissants qui se sont égarés dans l’illusion et l’aventure du séparatisme.

Dans un autre chapitre, mais toujours relatif à la maison ; le Comité Central du Parti du Progrès et du Socialisme se réunit, en fin de cette semaine, dans sa huitième session ordinaire. L’ordre du jour de cette réunion porte sur l’état du parti, ses structures organisationnelles et ses aptitudes en tant que force de propositions. Il est bon de consolider sa maison après qu’elle ait subi une tempête ! Cela se fera dans la sérénité pour redonner à la pratique politique des militants(e)s du Parti du Progrès et du Socialisme, celle de ses adhérents et de ses sympathisants, l’efficience nécessaire pour transformer leur engagement en assise électorale incorruptible et fidèle. Il s’agira aussi du développement de la proximité avec le mouvement social pour répondre aux aspirations légitimes des masses populaires au bien-être et à la justice sociale. Une session régénératrice qui, sans aucun doute, aboutira à des résolutions menant à la consolidation de l’organisation partisane conformément aux statuts du PPS et rejetant tout opportunisme, toute rigidité intellectuelle, toute surenchère et tout dogmatisme ; loin de la prédominance des intérêts particuliers et subjectifs au détriment de l’intérêt supérieur de la Nation.

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