La famille adoptive de Maloma Morales, l’Hispano-sahraouie kidnappée et retenue contre son gré dans les camps de Tindouf en Algérie, a indiqué lundi que la vie de la jeune femme était «en danger», appelant les autorités espagnoles à intervenir d’urgence pour sa libération.
Cette crainte a été exprimée lors d’une conférence de presse à Mairena del Alfarafe (Séville-Sud) par l’époux de Maloma, Ismael Arregui, et son père adoptif, José Morales.
Selon les informations dont dispose sa famille, Maloma aurait été conduite à une localité située à quelque 1.000 km des camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
Ismael Arregui a fait savoir qu’il a même reçu des menaces de mort par courrier électronique et via les réseaux sociaux pour cesser de faire pression sur les autorités espagnoles et le polisario à travers les médias, afin d’obtenir la libération de son épouse.
José Morales, a souligné pour sa part que le drame de Maloma est vécu aussi par des centaines de jeunes femmes sahraouies.
La jeune Maloma (22 ans), qui vivait dans la localité andalouse de Mairena del Aljarafe, s’était rendue le 5 décembre en compagnie de son père adoptif dans les camps de Tindouf pour rendre visite à sa mère biologique qui «soufrait d’une maladie». Le 12 décembre, moins d’une heure avant son voyage de retour vers l’Espagne, elle fut kidnappée et M.Morales a été obligé de quitter les camps de Tindouf sans elle.
La famille de la jeune sahraouie a ensuite déposé une plainte auprès de la Garde civile et de la délégation du gouvernement central à Séville dénonçant la séquestration de leur fille adoptive.
Ce cas vient s’ajouter à plusieurs autres cas de jeunes femmes sahraouies retenues contre leur volonté dans les camps de Lahmada, en Algérie.
Le journal espagnol à grand tirage El Mundo a révélé dernièrement que plus de 150 jeunes filles sahraouies, dont certaines disposent de la nationalité espagnole, sont retenues contre leur gré dans les camps.

(MAP)