Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Mohammed Nabil Benabdallah appelle les universitaires et les chercheurs à multiplier et à approfondir les recherches et les études sur le concept de la ville intelligente. L’objectif est de concilier les piliers sociaux, culturels et environnementaux à travers une approche systémique qui allie gouvernance participative et gestion éclairée des ressources naturelles afin de faire face aux besoins en énergie des services publics, des entreprises et des ménages.
L’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Casablanca (ENCG) a organisé, le 15 décembre une table ronde sous le thème «Casablanca : quels atouts pour devenir une Smart City ?». En marge de cette conférence, Nabil Benabdellaha présenté un aperçu sur le concept de la ville intelligente et son développement dans une ville comme Casablanca. Il a ensuite mis l’accent sur le rôle des universitaires et chercheurs dans l’innovation et la création des solutions intelligentes. «Une ville intelligente correspond à des habitants intelligents. Autrement dit, ce sont des habitants branchés. Il faut énormément compter sur les ressources propres, la créativité des gens et des universitaires pour aboutir au lancement des solutions intelligentes qui facilitent la vie de la majorité des citoyens et non une minorité» a insisté le ministre de l’Habitat.
Par ailleurs, M. Benabdellah a tenu à préciser qu’«Aujourd’hui, il n’existe pas de modèle pour une ville intelligente. Un tel concept, a-t-il ajouté, ne peut pas être conçu en dehors d’une volonté politique réelle». Et de poursuivre : «Une ville intelligente n’est pas une formule ou une oeuvre que nous pouvons réaliser de jour au lendemain. Pour le faire, il y a un chemin à parcourir, un processus à suivre. Une ville intelligente se construit progressivement».
De même, le ministre a signalé que « le Maroc, comme c’était le cas dans plusieurs domaines, gagnerait énormément en temps et en argent dans le règlement des problèmes, s’il s’investit vraiment dans des solutions innovantes dans le cadre des villes intelligentes ». D’ailleurs, il a salué les initiatives comme « le concept e-madina », ainsi que les autres initiatives qui tentent d’apporter des solutions concrètes pour le bien être des habitants. « Il est vrai que nous sommes loin des exemples des villes intelligentes dans certains pays développés, mais sommes en train de créer un modèle qui correspond à notre vécu et à la réalité de la ville marocaine», a-t-il affirmé.
Pour conclure, Benabdallah est revenu sur la nécessaire démocratisation de l’accès à certains services et aussi la création des liens entre l’Administration, l’entreprise, les services publics et le citoyen.
Cette rencontre a été couronnée par la présentation d’un travail de recherche (projet de fin d’études) effectué par des étudiantes de la 5ème année de l’ENCG-C sur la comparaison entre Casablanca et d’autres villes intelligentes des 3 continents (Amérique : Montréal, San Francisco et Seattle ; Europe : Amsterdam, Tallinn et Bristol ; Asie : Songdo, Singapor et Dubaï). Une maquette Casablanca en tant que Smart City a été également dévoilée à cette occasion. Cette étude comparative met en exergue les actions entreprises au sein de ces deces villes pour les rendre plus intelligentes, plus attryantes, plus confortables et plus dynamiques.
Jalal El Omari