Naguib Mahfouz et le roman arabe moderne

qui ont laissé leurs traces sur les techniques romanesques employées, et sur même le choix des thèmes traités.
Il a commencé son parcours romanesque par l’écriture des romans historiques, en revenant à l’histoire égyptienne ancienne, et surtout au temps des pharaons. Ainsi il a écrit ses trois premiers romans : «La Malédiction de Râ», «L’Amante du pharaon», et «Le combat de Thèbes». Dans ces romans là, il a essayé de réécrire l’histoire ancienne avec un œil d’un écrivain moderne qui pose les questions, et qui essaie de trouver les réponses, en montrant d’une part les liaisons dangereuses qui ont relié, depuis la nuit des temps, l’occident et l’orient, et en analysant, en même temps, les systèmes politiques  égyptiens à travers leur parcours historique.
Ces romans historiques, et malgré leur importance dans le parcours romanesque de ce grand écrivain et même dans le développement du roman arabe moderne, n’ont pas trouvé le succès souhaité par lui.
Après ces trois romans, Naguib Mahfouz a écrit sa célèbre trilogie romanesque : «Impasse des deux palais», «Le Palais du désir», et «Le Jardin du passé». Et grâce à l’écriture de cette trilogie, il a pu être reconnu par le large public, et considéré par la critique littéraire, en même temps, comme l’un des meilleurs écrivains dans sa génération.
Suivant son riche chemin littéraire, Naguib Mahfouz n’a pas cessé d’écrire des romans qui ont pu trouver leur large public, même en employant des nouvelles techniques d’écriture, et en traitant des thèmes sociaux, mais qui possédaient un souffle philosophique, tels le roman «Le Voleur et les Chiens», «Le Mendiant», «Dérives sur le Nil», «La Quête», et bien d’autres.
Naguib Mahfouz, malgré le succès qu’il a obtenu en écrivant le roman social, n’a pas hésité d’écrire d’autres genres romanesques tels le roman philosophique, le roman psychologique, le roman polyphonique, le roman autobiographique, ou même le roman dont l’écriture est basée sur  le patrimoine narratif arabe tels ses deux célèbres romans : «Les mille et une nuits»,et  «Le voyage d’Ibn Fattouma».
En parallèle de l’écriture du roman, Naguib Mahfouz a écrit tant de recueils de nouvelles. On peut citer  comme exemple : «Une maison mal famée», «Le cabaret du chat noir», «Sous l’abri», «Histoire sans commencement ni fin», «La Lune de miel»,  «Matin de roses»…
Ce qui est magnifique dans le long parcours de ce grand écrivain universel, c’est que presque tous ses romans, et tous ses recueils de nouvelles sont traduits, et surtout après son obtention du prix Nobel de la littérature en 1988, dans toutes les langues vivantes. En plus de cela, ils sont presque tous adaptés au cinéma.
Après un grand silence de la critique arabe sur ses premiers romans, il a pu tracer son chemin avec tant de travail et tant de patience. Et grâce à son génie romanesque, il a pu réaliser son grand rêve qui n’était d’ailleurs que d’être un écrivain reconnu.  
En se basant sur tout cela, on peut dire que ce grand écrivain arabe reste vivant pour toujours dans le cœur de la littérature arabe et universelle de notre temps, et de tous les temps à venir.

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