Pari réussi pour la ville de Rabat

Le rideau est tombé ce samedi 28 Mai 2016 sur la 15e édition du Festival Mawazine-Rythmes du monde avec un programme aussi riche que varié.

Ainsi,  la scène OLM a accueilli, en ouverture de spectacle, la jeune et talentueuse  Samia Tawil, auteure-compositeure et interprète, née à Genève d’un père syrien et d’une mère marocaine…

Pour sa première participation à Mawazine, l’intéressée qui considère que «la musique n’est pas un simple divertissement (mais) le véhicule d’un message qui peut être parfois très fort» a charmé le public par des morceaux d’une très forte intensité issus de son répertoire où se côtoient le rock, le  funk, la soul et la pop.

Puis vint le tour tant attendu de l’une des plus grandes interprètes actuelles  de la pop musique américaine, la jeune et talentueuse Christina Aguilera.

Cette dernière qui a débuté sa carrière à l’âge de 8 ans et qui, en 1998 donc  à l’âge de 18 ans, a lancé son premier opus et enchaîné succès et consécrations a enregistré 7 albums studio, 35 singles, 4 albums-vidéos et 31 clips ; ce qui lui a valu un palmarès de plus de 50 millions d’albums vendus et de décrocher 6 Grammy Awards.

Son premier album sorti en 1999, comprenant le fameux single « Genie in the bottle » et resté longtemps numéro un dans plusieurs pays, s’est vendu à 16 millions d’exemplaires. Il est à signaler, au passage, que Christina Aguilera a collaboré avec ces grands noms de la scène musicale mondiale que sont Mick Jagger, Elton John ou encore Andrea Bocelli.

La joie se lisait sur tous les visages qui,  au titre de la clôture de cette 15e édition du Festival Mawazine-Rythmes du monde assistaient à la magnifique prestation sur la scène OLM de Christina Aguilera, grande rockeuse et parfaite ambassadrice de la musique po américaine. Pour remercier le public de la capitale du Royaume et ses environs venu en grand nombre pour assister à son spectacle, Christina Aguilera a prolongé son spectacle assez tard dans la nuit.

A quelques encablures de là et sur la scène Annahda, les inconditionnels de la musique orientale était sous le charme de l’artiste Tunisien Saber Rebaï qui s’est produit dans de prestigieuses salles telles l’Olympia de Paris ou l’Opéra du Caire et qui a fait des tournées dans le monde entier ; ce qui lui avait permis de se faire remarquer  et d’être sollicité pour intégrer le jury de «The Voice Ahla Sawt».

Chantant des morceaux qui allient le traditionnel en puisant dans le patrimoine local de son pays au moderne, Saber Rebaï a obtenu plusieurs consécrations dont les plus importantes, à ce jour, restent le Prix de la critique au Festival de la chanson tunisienne en 1996, le prix du Micro d’Or en 1997, le Prix Présidentiel pour la meilleure œuvre culturelle en Tunisie en 2003 et le titre de meilleur chanteur arabe à Beyrouth en 2004.

Non loin de là, sur la scène du Bou-Regreg, le public a assisté à la prestation de Mokhtar Samba, batteur-percussionniste né de mère marocaine et de père sénégalais ayant joué avec Souad Massi, Salif Keita, Youssou N’dour, Jean-Luc Ponty, Alpha Blondy et d’autres noms tout aussi prestigieux et fondé avec Etienne M’Bappé, Mario Canonge et Nguyen Lê, le groupe de fusion «Ultramarine» qu’il quitta par la suite pour créer la formation «Mossan».

Saisissons donc cette occasion pour rendre un hommage déférent à Sa Majesté qui n’a pas cessé d’encourager cette remarquable manifestation artistique et culturelle et pour  remercier Maroc-Cultures et les sponsors de la manifestation qui n’ont pas lésiné sur les moyens, tant humains que matériels, ainsi que ces milliers de soldats de l’ombre qui ont travaillé d’arrache-pied pour que la population de la capitale du Royaume et de ses environs puisse accéder gratuitement et dans la sécurité, la quiétude et la sérénité à des spectacles musicaux hauts en couleurs et très variés.

Reconnaissons enfin, pour terminer, qu’en conciliant qualité et popularité des concerts, Mawazine a fini par acquérir, au fil du temps, une réelle indépendance économique du fait même du succès que rencontre chacune de ses éditions ainsi qu’une très forte dimension citoyenne qui comble, un tant soit peu, le vide créé par le piratage et par l’absence d’une réelle industrie musicale. Rendez-vous est donc pris pour la 16e édition….

Nabil El Bousaadi

Top