la réforme du secteur de l’enseignement au Maroc. Le département est ainsi interpelé à mettre les bouchées doubles pour relever le défi de la mise à niveau de l’école marocaine. Dans son discours, le Souverain a appelé à la mise en place d’une stratégie claire et bien agencée, transcendant les programmes gouvernementaux, pour s’inscrire dans une vision à long terme à même d’améliorer les indicateurs quantitatifs et qualitatifs du secteur de l’éducation nationale.
Il est vrai que le Maroc a réalisé beaucoup d’avancées en termes d’éducation. Le taux de scolarisation s’est nettement amélioré ces dernières années. Ce taux est passé de 91,2% à 99,6% pour le primaire entre 2008 et 2013. Il a évolué de 70,9% à 85,1% pour le collège et de 47,8% à 58,5% pour le secondaire. Néanmoins, cet effort ne semble pas être bien ou suffisamment suivi pour assurer et garantir une bonne continuation à l’école. Le taux d’abandon est flagrant. Plus de 400.000 enfants quittent l’école chaque année. Selon un communiqué de l’UNICEF, le taux d’achèvement pour les trois cycles ne dépasse pas 41,9%. Les dernières statistiques montrent que les taux d’abandon et de déperdition scolaire enregistrés sont respectivement de 3,2% au primaire, 10,4% au collège. Plus encore, la chance pour la fille d’accéder à l’école dans le milieu rural reste en deçà des aspirations, notamment en ce qui concerne le préscolaire. D’après le représentant de l’UNICEF au Maroc, l’une des pistes de solution aux défis de la rétention et de la qualité se situe au niveau de la généralisation du préscolaire. Une solution mise en évidence par le dernier discours royal, qui permettra de contribuer au renforcement du rendement interne du système et à réduire le fossé entre différentes catégories d’enfants et d’élèves.