Pour l’amour du cheval

Oublier l’histoire du Cheval et l’importance de la filière équine dans la société marocaine serait commettre une erreur plus massive encore que celle qui consisterait, par exemple, à gommer l’automobile de l’histoire du XXe siècle.

Certes, le Maroc est un pays de cheval, mais, il est moins un pays équestre. Le Marocain aime le cheval mais il n’est pas habitué à le monter.  Pourtant, le cheval ne peut pas vivre s’il n’est pas utilisé. Il faut donc que les Marocains arrivent à combiner l’amour du cheval avec ses utilisations pour pouvoir mettre en place une réelle filière équine au Royaume.

Telle est l’ambition du Salon du cheval d’El Jadida. Un salon qui n’est plus à présenter. Cela va faire aujourd’hui 9 ans qu’il continue de susciter l’intérêt général et un enthousiasme particulier chez petits et grands. Ce salon est désormais un événement qui occupe une place particulière au sein du paysage économique, culturel et sportif marocain.

Ceci dit, ce rendez-vous professionnel, festif et fédérateur est surtout une occasion de mesurer l’évolution de la filière équine au Royaume. Depuis sa première édition en 2008, le salon du cheval d’El Jadida travaille régulièrement pour promouvoir l’industrie du cheval et l’influence de la culture équestre au Maroc. Les résultats sont déjà là ! En 2015, la filière équine représentait 0,61% du PIB national, soit six milliards de DH. Aussi, le nombre de naissances des chevaux barbes a été multiplié par trois depuis 2011.  D’autres réalisations ont vu le jour également ces dernières années : la création de l’école des arts équestres à Marrakech, le centre d’entraînement à Bouskoura, l’hippodrome de Marrakech ou encore le nouveau parc d’El Jadida qui a accueilli l’année dernière pas moins de 200 000 visiteurs et des exposants venant de 30 pays.

Ces premiers résultats ne sont certes pas négligeables, mais il reste tout de même du chemin à parcourir pour assurer la maturité du secteur équin au Maroc !

Kaoutar khennach

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