Projection au siège du PPS du documentaire « Les miracles d’un serment »

En présence des miraculés du calvaire de Tindouf

Le siège national du Parti du progrès et du socialisme à Rabat a abrité, jeudi soir, à l’occasion de la commémoration du 42ème anniversaire de la Marche verte une cérémonie marquée par la projection du film-documentaire très touchant «les miracles d’un serment», réalisé par Loubna El Younsi et produit par Mohamed El Hassan Chaoui et ce en présence des héros d’un clavaire ayant duré plus d’un quart de siècle dans les geôles du polisario, qui témoignent de l’atrocité et de la haine viscérale des soldats algériens (des voyous) envers tout ce qui est marocain.

Le film jette la lumière sur une facette atroce, malheureusement occultée, de ce qu’endurent des Marocains, qui tombent par malheur entre les mains des «révolutionnaires» du polisario, en marge des batailles ayant opposé dans la région forces de l’armée marocaine et algérienne, sous couvert du polisario.

Le film raconte dans un style direct et collé à la réalité les atrocités, les actes de cruauté, la vie inhumaine de plus de 2.000 Marocains, qui ont connu l’enfer en terre d’Algérie à Tindouf pendant plus d’un quart de siècle.

Il alterne, dans un dispositif ingénieux témoignages et reconstitutions des faits et des situations, rend hommage aux prisonniers de cette guerre imposée au Maroc par le voisin algérien et lève le voile sur les atrocités commises à Tindouf, que d’aucuns tentent de dissimuler. Et pourtant les années de plomb sont bien derrière nous.

Pour certains prisonniers militaires ou civiles, ils ont été arrêtés, pour d’autres ils ont été kidnappés par les bandes du polisario qui les jetaient dans leurs camps de fortune en les soumettant à toutes les cruautés imaginaires.

Là-bas dans cet enfer algérien et sous la fournaise d’un soleil de plomb et par des températures entre 40 et 50 degrés Celsius, ils sont interrogés et torturés systématiquement par des officiers algériens et soumis aux travaux forcés.

Pour jeter la lumière sur cet aspect méconnu des sacrifices consentis par tous les Marocains dans le cadre de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume et en particulier des provinces du sud, le film laisse témoigner des rescapés, qui reviennent sur leurs histoires douloureuses vécues dans des trous qu’ils ont eux-mêmes creusés sous la torture et le soleil.

Ils étaient presque tous là, jeudi soir au siège du PPS à Rabat, pour fêter ensemble avec des membres de la direction du parti, des artistes et d’autres militants, l’anniversaire de la Marche verte, cette épopée historique sans pareille dans l’histoire de l’humanité, ayant permis au Royaume de récupérer de la manière la plus originale qui soit, ses provinces du sud.

Presque tous les rescapés de ce calvaire algéro-polisarien, pilotes de guerre, officiers et sous officiers présents, ont exprimé leur disposition à reprendre les armes, en cas de besoin, pour aller défendre leur pays, malgré tous les sévices subis et le peu d’intérêt porté à leur cas.

A leur retour au Maroc, certains d’entre eux se sont retrouvés sans famille. Un d’eux a découvert à son retour que sa femme a divorcé et épousé son frère. Trois mois plus tard, le pauvre décéda.

Mais ce qui est incompréhensible, c’est qu’ils n’ont pas bénéficié d’indemnités et d’avancement de grades pour toutes les années qu’ils ont vécues dans l’enfer algérien à un doigt de la mort.

En écoutant leurs témoignages, on a l’impression d’être devant un film de fiction, mais il s’agit en fait de situations réelles vécues pendant plus d’un quart de siècle dans des trous, creusés par eux-mêmes dans des conditions d’atrocité et de cruauté insupportables.

Et pourtant certains d’entre en sont revenus vivants, prêts à reprendre le combat s’il le faut, disent-ils, car ils croient en la justesse de la cause marocaine et en la marocanité du Sahara.

«Nous sommes restés fidèles au serment, nous nous soutenions les uns les autres, nous récitions et lisions le Coran, nous nous racontions des histoires de toutes sortes et nous cherchions à ne pas perdre espoir et à retrouver tous les jours les forces nécessaires pour affronter nos geôliers et les défier», raconta le capitaine Ali Najab, pilote de chasse, ancien prisonnier de guerre pendant 25 ans.

Pour l’homme de théâtre et de cinéma, Rachid El Ouali, présent avec d’autres artistes dans la salle, le film de Loubna et El Hassan comporte une forte charge de sincérité dans la présentation d’une histoire qui gêne d’aucuns. Alors qu’il est peut être  préférable de la raconter aux jeunes pour leur faire comprendre les sacrifices que les Marocains consentent pour qu’ils puissent vivre dans un pays uni, stable et bien sécurisé et pour leur inculquer les valeurs de la citoyenneté qui devra les empêcher d’aller s’aventurer dans la mer ou rejoindre Daèche.

Après avoir remercié la réalisatrice et le producteur, il a tenu a rendre hommage à tout le staff présent en leur précisant qu’ils ne sont pas des comédiens mais bien des héros qui se sont sacrifiés pour leur pays et que leurs sacrifices n’ont pas de prix.

Pour tous les membres du staff interrogés, ils ne cherchent pas à obtenir des récompenses, mais ils aspirent légitimement à avoir de la reconnaissance.

M’Barek Tafsi

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