Sur le vif…
Mohamed Nait Youssef
À l’Espace OLM Souissi à Rabat, les amoureux des livres, toutes disciplines confondues, sont au rendez-vous avec la 28ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL) qui sera marquée par la participation de 737 exposants, dont 287 exposants directs et 450 exposants indirects provenant de 51 pays, dont 139 exposants marocains. Cette année, c’est le Québec qui est l’invité spécial de cette édition.
Tenue à la ville blanche, Casablanca, depuis 26 ans, cette « messe livresque » délocalisée à la Capitale est l’un des événements culturels phares dans l’agenda des éditeurs et des professionnels du livre. Le SIEL ouvre aujourd’hui ses portes au grand public et se poursuivra jusqu’au 11 juin courant. Que la fête commence !
En effet, comme à l’accoutumée d’ailleurs, des marées humaines transformant cette manifestation à une «fête populaire» sont attendues sur la grande place de l’OLM Souissi. L’enjeu, c’est de réussir cette vitrine de la culture marocaine, mais aussi de promouvoir la culture du livre et de la lecture.
En revanche, certains reprochent au SIEL cette incapacité de conquérir d’autres horizons et univers culturels universels et internationaux en faisant arriver les maisons d’éditions les plus prestigieuses qui, normalement, amènent non seulement les nouvelles parutions, mais aussi et surtout des voix littéraires et des plumes confirmées qui devraient venir pour débattre, échanger et dédicacer leurs nouveautés.
La preuve : le bon de nombre des éditeurs étrangers connus sur la scène mondiale sont représentés par des agents qui ne s’intéressent qu’à la vente de leurs livres. Or, le stand « institutionnel » a toujours brillé par sa forte présence et « beaux » stands occupant des superficies importantes.
Le grand rendez-vous arrive alors avec une programmation qui sera dédiée aux mordus des livres et des littératures qui auront droit à un total de 120.000 titres, 2 millions d’exemplaires et 221 rencontres littéraires qui connaîtront la participation de 661 écrivains.
Au-delà des chiffres, le SIEL est une occasion idoine pour croiser les regards et réfléchir sur les possibilités de développer toute la chaîne du livre et promouvoir surtout la lecture parce que le développement du secteur, dont la roue a toujours du mal à tourner, ne pourra se traduire qu’avec l’intervention de tous les acteurs concernés.