Le PPS amorce une nouvelle ère
La 8e session du Comité central du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) qui s’est déroulée les 4 et 5 février à Rabat et qui fut un véritable succès. Elle fut pour les camarades un moment de remémoration et de recueillement sur l’âme des militants qui nous ont quittés récemment et qui ont marqué de leur empreinte la trajectoire politique du PPS. «Par leurs dévouements, leurs abnégations et leurs attachements aux valeurs progressistes, Feus Mohamed Bellouk, Kacem Belfellah, Omar Mouhieddine et Mohamed El Faïz vont rester à jamais gravés dans l’Histoire du Parti», a noté Charafat Afailal.
Par ailleurs, Charafat a rappelé le cadre dans le lequel a été organisée cette rencontre et qui s’inscrit dans le fil droit de la 7e session. «C’est une session d’introspection mais, de surcroit, pour entrevoir de meilleurs perspectives d’avenir», a-t-elle souligné. Et d’ajouter,
«Cela interpelle toute la gauche démocratique ». La militante du PPS n’a pas manqué l’occasion pour se féliciter du retour du Maroc à l’Union Africaine sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI. «Il s’agit d’une victoire diplomatique qui met à nu les manœuvres de notre intégrité territoriale», a-t-elle affirmé.
L’intellectuel collectif
Abondant dans le même ordre d’idées, Charafat Afailal s’est attelée dans son intervention sur les finalités escomptées de cette rencontre. « Cela passe par l’établissement d’un diagnostic visant, avant tout, à réhabiliter l’action partisane et mettre en place un mode d’action plus productif ayant pour objectif le renforcement d’une société moderniste et plus démocratique. », a-t-elle insisté.
Autrement dit, la 8e session devrait être assortie de résultats forts intéressants visant à corriger les défaillances organisationnelles, a-t-elle fait savoir.
De son côté, Abderrahim Bensar, membre du Bureau politique, a présenté le rapport de synthèse qui constitue un diagnostic sur le fonctionnement de l’appareil organisationnel du Parti, appelant dans ce sens tous les cadres, militantes et militants à s’inscrire dans cette dynamique et s’engager activement dans les différentes sections partisanes, notamment locales. Même son de cloche chez Amine Sbihi qui, dans l’introduction aux ateliers, a insisté sur la nécessité de donner un sens à l’action politique et reconstruire les structures du Parti au niveau locale afin de gagner la confiance des citoyens. Idem pour Abdelahed El Fassi, membre du Bureau politique, qui pour sa part, a appelé à l’adoption de nouvelles méthodes de travail adéquates à l’air du temps et dépasser les méthodes traditionnelles de formation des militants. Quant à Abdeslam Seddiki, membre du Bureau politique, il a évoqué dans son intervention les changements opérés à l’échelle mondiale et ponctués par l’invasion du néolibéralisme et le recul de la force du socialisme. «Cela nous interpelle tous et ce, à plusieurs niveaux : idéologique, social…», a-t-il laissé entendre.
«La solidité du Parti réside dans ses idées et sa dans force de proposition», a-t-il asséné. D’ailleurs, pour lui, le PPS est connu depuis toujours comme un Parti «producteur de Savoir et d’analyses profondes dressées par ses cadres militants, qui s’activaient sur le terrain au côté du peuple», ce qu’il a qualifié d’«intellectuel collectif». En termes plus clairs, «donner un nouveau souffle à l’action partisane requiert la mobilisation des moyens propres du Parti et de toutes ses forces».
Khalid Darfaf