Une nouvelle résolution sur la Sahara marocain devait être votée, vendredi, par les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans cette nouvelle résolution, des nouveautés ont été introduites, des cadrages ont été faits et l’approche marocaine a été largement soulignée. En plus, toutes les manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc ont été rejetées, notamment un éventuel élargissement du mandat de la MINURSO aux droits humains.
Bien plus, l’Algérie a été pointée du doigt, non pas en tant que pays voisin, appelé à collaborer comme la Mauritanie à l’élaboration d’une solution politique, mais le voisin de l’est a été cité et invoqué en tant que «sponsor» et commanditaire des séparatistes. Ainsi, l’instance onusienne appelle clairement l’Algérie à collaborer en vue de trouver une issue politique à ce conflit pour assurer la stabilité de la région.
A ce propos, la présence d’une entité fantôme dans la zone et ses connexions avec les trafics en tous genres et au terrorisme menacent sérieusement la stabilité de la région. C’est pourquoi l’ONU appelle les Etats du Maghreb à collaborer ensemble pour trouver une solution politique à ce conflit. En effet, cette formule de «solution politique» a été un leitmotiv dans le rapport onusien. Car il n’y a pas d’autre issue à part une solution d’ordre politique. D’ailleurs, le secrétaire général du conseil de sécurité de l’ONU, Antonio Guterres le souligne de plusieurs façons dans la résolution.
Même le terme d’autodétermination ne devrait pas être limité au référendum, vue l’impossibilité de le faire, mais devrait s’ouvrir sur de nouvelles acceptions. Autant dire que la résolution de l’ONU met en exergue la «solution politique».
C’est d’ailleurs l’approche que le Maroc avait toujours soutenue et défendue depuis 2007. En plus, les efforts réalisés par le Maroc dans ses provinces sahariennes en termes de représentativité démocratique, notamment le processus électoral, le développement durable avec le lancement de plusieurs chantiers structurés et structurants pour la région et les nettes avancées dans le registre des droits humains avec les efforts déployés par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et ses antennes dans les provinces sahariennes, ont été cités par l’instance onusienne.
Ainsi, l’ONU note la bonne volonté du Maroc, salue ses choix démocratiques et met en exergue la pertinence de son approche de solution politique et en parallèle il relève les manœuvres du polisario et ses provocations pour maintenir le statu quo dans la région. Pour baliser la voie devant la solution politique, le Conseil de sécurité (CS) a décidé de prolonger le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2018, appelant les États voisins à coopérer plus étroitement avec les Nations unies et à s’impliquer davantage pour mettre fin à l’impasse actuelle, en vue de parvenir à une solution politique. De même, l’instance onusienne « prend note de la proposition marocaine (plan d’autonomie sous souveraineté marocaine) présentée le 11 avril 2007 au secrétaire général de l’ONU et salue les efforts marocains sérieux et crédibles pour faire avancer le processus en vue d’une solution politique au différend».
B. Amenzou
