Karim Ben Amar
Voilà plus de trois mois que l’état d’urgence sanitaire est entré en vigueur au Maroc. Depuis ce désormais célèbre vendredi 20 mars, tout comme une majorité de terriens, les Marocains ont été appelés à rester confinés chez eux, seul moyen efficace pour endiguer la Covid-19. Cette pandémie qui a créé bien des remous aux quatre coins du globe, a réduit considérablement l’activité économique. Pire encore, pour certains domaines, elle est tout bonnement à l’arrêt à l’instar des salles de sports, fermés le 15 mars, après une notification des autorités compétentes. Cette activité est donc l’une des premières à avoir subi les aléas de la pandémie mondiale. Sans aucune rentrée d’argent depuis le début du confinement obligatoire, l’activité connaît des jours sombres. À cet effet, l’équipe d’Al Bayane a contacté Driss Chraïbi, le porte-parole de l’association des salles de sports au Maroc. Entre absence d’activité en temps de pandémie, fonte comme neige au soleil des bénéfices en plus des aménagements nécessaires post-Covid, Driss Chraïbi nous dit tout.
Après plus de trois mois de confinement obligatoire, les répercussions liées à la pandémie du nouveau coronavirus se font ressentir de plus en plus. Cinq jours avant le début du confinement obligatoire, l’activité des salles de sports est à l’arrêt. Les professionnels du secteur n’ont d’autres choix que de prendre leur mal en patience, et espérer un retour à la vie normale dans les plus prompts délais.
Ayant été contraint par les autorités de fermer boutique dès le 15 mars à 18h afin d’endiguer la propagation de la Covid-19, ils subissent aujourd’hui une véritable descente aux enfers.
À cet effet, l’équipe d’Al Bayane a contacté le porte-parole de l’association des salles de sports au Maroc, Driss Chraïbi, qui a affirmé que «depuis le 15 mars, cette activité est à l’arrêt après avoir reçu une notification des autorités compétentes. Depuis cette date, les clubs membres de l’association dispensent des cours en ligne aux affiliés».
La situation financière des clubs n’échappe pas à la malédiction de la Covid-19. Des pertes abyssales sont à relever. « Cela fait 3 mois que nous traversons une période critique. Cette pandémie a coûté aux salles de sports pas moins de deux ans de bénéfices ». Et d’ajouter « en plus de cela, les salles de sports nécessitent des travaux afin d’assurer la sécurité sanitaire des adhérents».
Pour pouvoir surmonter les pertes et les investissements à venir, Driss Chraïbi souligne qu’ «il serait judicieux que le gouvernement marocain, à l’instar de gouvernements européens, nous fasse bénéficier d’avantages fiscaux pour les deux ou trois années à venir. Pouvoir passer de 20 à 10% de TVA pourrait considérablement nous aider à surmonter cette épreuve».
«Il faut bien se le dire, au vu de la conjoncture actuelle, les salles de sports sont dans l’incapacité d’assurer la reprise», poursuit-il.
Néanmoins, les salles de sports qui adhérent à l’association, respecterons et appliquerons les mesures de sécurité sanitaire. «Dès le 25 juin, date de la réouverture, les normes d’hygiène ont été également prises en considération. Tout d’abord, les machines ont été mises à 1 mètre l’une de l’autre.
De plus, pas moins de 4 mètres d’éloignement ont été de mise entre les adhérents. Ce qui permettra d’éviter toute transmission. Aussi, du côté des vestiaires, 1 casier sur 2 a été prévu. Quant au gel antibactérien, On a pris toutes les dispositions en ce sens au profit des adhérents. Les employés quant à eux, il devront porter le masque de protection durant toute la durée de leur service», souligne-t-il.
Un véritable système de traçabilité de l’adhérent est mise en place. «Grâce à cette mesure, nous pouvons suivre l’adhérent dès son entrée jusqu’à sa sortie.
Ainsi, en cas de contamination, nous pouvons savoir avec qui est-il entré en contact au sein de la salle. Bien que nous espérons que cela n’arrive jamais, il est impératif de protéger la vie de tous nos membres», conclut Driss Chraïbi. La reprise s’avère très difficile pour ce secteur. Un allégement des charges fiscales serait-il un moyen efficace pour préserver cette activité ? D’après Driss Chraïbi, pour un secteur qui emploie plus de 10.000 salariés à travers le royaume, et qui permet aux 100.000 adhérents de garder la forme, c’est un bon compromis.