Le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, était hier l’invité de la rencontre hebdomadaire qu’organise le groupe du Parti de la justice et du développement à la Chambre des représentants. Au menu de cette rencontre organisée au Parlement, et à laquelle était également convié Anas Doukkali, DG de l’ANAPEC, et membre du BP du PPS, figurait la présentation de la Stratégie nationale de l’emploi.
Abdeslam Seddiki, ministre de l’Emploi et des affaires sociales, membre du Bureau politique du PPS, a déclaré devant le groupe parlementaire du PJD que la question de l’emploi, surtout en ce qui concerne la catégorie des jeunes, est une priorité nationale par excellence. Cette problématique concerne tous les acteurs socio-économiques du pays qui doivent lui trouver une solution rapide à travers une approche réaliste, sous-tendue par le courage, la créativité et l’imagination en matière de propositions. Cette approche doit également prendre en considération les spécificités de chaque région.
La question de l’emploi des jeunes a été érigée, selon Seddiki, en priorité par l’actuel gouvernement qui accorde une importance particulière à l’approche participative et à la bonne gouvernance en matière de formation, de gestion des politiques de l’emploi et de renforcement des outils du dialogue social.
Le ministre de l’Emploi a précisé devant le groupe parlementaire que la Stratégie nationale de l’emploi, qui trace les grandes lignes de la résolution de la problématique de l’emploi au Maroc, exige l’adhésion active et effective de tous les acteurs socio-économiques du pays. Il a précisé en ce sens que la problématique de l’emploi n’est pas l’affaire du seul gouvernement, mais constitue une question sociétale où doivent s’impliquer les entrepreneurs, les autorités locales et les élus. Dans ce cadre, le ministre a insisté sur la nécessité de prendre en considération la portée régionale de cette problématique, car les politiques de l’emploi menées localement ont donné leurs fruits et doivent être élargies au cadre national pour créer une dynamique à ce niveau.
Seddiki a également abordé le déséquilibre qui existe entre l’offre (réduite) et la demande (large) d’emploi d’une part, et entre l’évolution démographique rapide et les opportunités d’emploi d’autre part. Il s’agissait d’expliquer aux députés que la solution de la problématique de l’emploi passe surtout, voire essentiellement, par la nécessaire réforme du système éducatif et de formation.
Revenant à la Stratégie nationale de l’emploi, Seddiki a précisé qu’elle s’articule autour de quatre axes principaux : la dynamisation et création d’opportunités d’emploi, la valorisation du capital humain, le renforcement des politiques visant à encourager l’emploi et, enfin, l’amélioration de la bonne gouvernance du marché de l’emploi. La nouvelle stratégie de l’emploi rompt avec les politiques traditionnelles mises en œuvre jusqu’ici, et vise surtout à placer la question de l’emploi au cœur de toutes les politiques publiques, et ce, à travers une approche globale prenant en considération les paramètres économiques, financiers monétaires et institutionnels, mais aussi les spécificités catégorielles des populations cibles (femmes, jeunes…).
Pour sa part, Anas Doukkali, Directeur général de l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), membre du BP du PPS, a affirmé devant le groupe parlementaire du PJD que le Plan de développement de l’Agence (2016-2020) est basé sur les hautes orientations royales, la Constitution de 2011, le programme gouvernemental et la Stratégie nationale de l’emploi à l’horizon 2025. Ce plan constitue la feuille de route de l’ANAPEC pour les cinq prochaines années. La vision de l’ANAPEC, a précisé Doukkali, s’inscrit dans les axes de développement et projets structurels, en plus des objectifs qualitatifs et quantitatifs de l’Agence à l’horizon 2020. Parmi ces objectifs, il a cité en particulier l’intégration de 445.000 personnes dans la vie active, l’amélioration de l’employabilité au profit de 554.000 jeunes et chercheurs d’emploi et l’accompagnement de 20.000 projets d’auto emploi.
Mohamed Ould Boah