Le «Sidattes» se veut le grand rendez-vous pour les coopératives et associations professionnelles afin d’exposer leurs produits de terroir dont la principale matière première est la datte. Ce salon de quatre jours permet, en effet, aux exposants de  conclure de bonnes affaires.

«C’est grâce à ce salon que j’arrive à décrocher des commandes de dizaines de tonnes de dattes», nous déclare avec fierté Moulay Ali Taha, responsable de la coopérative «Tomor Al Assalah».

Basée à Zagora, cette coopérative, qui a vu le jour en 2000, ne rate aucune édition de ce salon, primordial pour la commercialisation de ses produits. «En 2015, nous avons vendu rien que pour les visiteurs une tonne de dattes», nous précise Moulay Ali. Même son de cloche auprès de la coopérative Moulay Ibrahim Erfoud. «Nous sommes satisfaits de l’influence du salon sur notre activité et notre chiffre d’affaires. Depuis la première édition, nous remarquons un développement continu de notre production en termes de quantité et de qualité grâce aux échanges que nous effectuons avec les professionnels de la filière phoénicicole.

Ces derniers n’hésitent pas à partager avec nous les pratiques et les technicités nécessaires pour améliorer nos produits», se réjouit Rajaa Kssibi, représentante de la coopérative Moulay Ibrahim. Cependant, il faudrait prolonger la durée du salon. «Une semaine serait idéale pour nous afin d’écouler davantage de marchandises», recommande-t-elle.

À côté des dattes, le salon a fait la part belle aux produits dérivés à base de ce fruit tels que la confiture, la compote, la pâte, le sirop et l’huile essentiel. Pour un bon nombre de coopératives, l’essor de la filière phoénicicole dépend de la diversité de la nature des produits fabriqués à base des dattes.  Surtout, la volonté est de faciliter l’accès aux marchés internationaux.

Comme Rajaa et Moulay Ali, nombreux sont les originaires de la région qui ne ratent aucune édition du Sidattes pour écouler leurs marchandises et gagner en notoriété. Par ailleurs, au-delà de l’aspect commercial de la manifestation, les participants profitent de la présence d’institutionnels et d’experts qui leur fournissent les conseils et l’accompagnement nécessaires pour développer leurs activités.

Dans une région où, à côté du tourisme, la production de dattes est la principale source de revenu, un salon comme Sidattes ne peut être que le bienvenu.

Kaoutar Khennach