«Nous souhaitons nous implanter en Afrique et le Maroc est incontournable sur le continent»

Maltem Consulting Groupe ouvre une filiale à Casablanca qui a pour vocation d’apporter ses expertises issues de l’écosystème digital. Olivier Bronzini, directeur général de Maltem Africa nous parle de cette implantation et ses perspectives.

Al Bayane : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise?

Olivier Bronzini : Aujourd’hui, grands groupes et startups doivent constamment s’adapter et nous les accompagnons sur ce chemin, tant pour leur transformation technologique qu’organisationnelle. Nous nous appuyons pour cela sur notre écosystème international d’expertises, développé depuis 2001 sur 4 continents : Europe, Asie, Afrique, et très prochainement Australie. Nous intervenons sur des projets à forte valeur ajoutée, qu’ils concernent la transformation digitale (UX/UI, mobile, web, conseil IT …), le data management (reporting, Big Data..) ou l’organisation de l’innovation (Blockchain, IoT, Intelligence Artificielle). Chez Maltem, nous soutenons également une démarche RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale) forte à travers des actions concrètes : gestes écocitoyens et éthiques, événements dédiés au bien-être des collaborateurs … et une fondation d’entreprise – la fondation Aldinie – pour soutien des actions en faveur de l’enfance déshéritée.

Pouvez-vous nous retracer les grandes lignes de votre implantation au Maroc?

Nous sommes à l’aube d’une nouvelle histoire ! Après avoir démarré nos études terrain au mois de mai, nous avons ouvert notre filiale fin septembre, à Casablanca.

Comment vous avez-eu l’idée de vous installer au Maroc?

Comme souvent chez Maltem, il s’agit d’une histoire de rencontre humaine, de convictions professionnelles et de valeurs partagées. Nous souhaitons nous implanter durablement en Afrique, et le Maroc est évidemment incontournable sur le continent.

Qu’est-ce qui vous distingue par rapport à la concurrence?

Nous avons la chance d’être un groupe indépendant, détenu par ses 2 associés fondateurs, toujours à la tête du groupe. Les consultants, clients et partenaires qui travaillent avec nous, s’accordent à dire que Maltem est une entreprise agile, qui laisse une place centrale à l’humain, innove dans ses pratiques, et s’attache à créer de la valeur dans toutes ses actions. Nous avons en outre des concurrents et confrères avec qui nous partageons valeurs et qualités, et très souvent de beaux partenariats naissent et renforcent l’écosystème Maltem, parce que nous croyons à la force du collectif. C’est toute notre histoire et notre identité.

Comment comptez-vous y asseoir votre position?

Pour asseoir sa position, une seule solution : faire ses preuves à travers des réalisations concrètes. Nous proposons aux clients 3 types d’interventions : Conseil, Formations et Recrutement.

Quelques clients marocains nous font déjà confiance, et nous sommes sereins quant à la qualité de nos interventions qui sera à terme notre meilleure publicité.

Peut-on avoir une idée sur le budget consacré à la R&D?

En 2018, nous prévoyons 1,7 millions d’euros en R&D.

Que représente l’Afrique pour Maltem Consulting Groupe ? Comptez-vous renforcer votre présence sur le continent?

C’est un axe stratégique de développement, pour nous mais aussi pour l’Europe. Nos deux continents ont en commun d’avoir perdu la 1ère manche de la révolution numérique : tous les géants technologiques qui en sont issus, de Google à Alibaba, sont soient américains soient asiatiques. Notre vision, c’est que nous pouvons, Africains et Européens, jouer un rôle au cours des années qui viennent, mais à condition de bâtir une alliance technologique Sud-Nord, en combinant nos savoir-faire technologiques et le formidable potentiel de croissance de l’Afrique. C’est ce que nous appelons la « co-accélération », avec concrètement l’ambition qu’un ou plusieurs des prochains géants du numérique soient afro-européens.

Quels sont les pays visés?

Nous venons de créer une filiale à Madagascar, P4H, comme Passion 4 Humanity. C’est une startup studio solidaire qui emploie de jeunes malgaches talentueux pour travailler sur des projets d’innovation sociale, notamment. Nous assurons leur formation, et P4H peut prendre des parts dans les projets recourant à leurs services, afin que Madagascar bénéficie de leurs retombées économiques, si un de ces projets « décolle ». Voilà un exemple concret de co-accélération.

Quelles sont vos perspectives?

Plus largement, nous nous projetons dans l’espace de la francophonie, car nous pensons que nous partageons, plus qu’une langue, des valeurs humanistes. Et que l’innovation technologique a besoin de se poser la question de ces valeurs, si elle ne veut pas avoir des conséquences catastrophiques au cours des prochaines années. Quelles règles poser pour que les formidables progrès du bigdata, de l’intelligence artificielle ou de la blockchain profitent au plus grand nombre et pas seulement à quelques-uns ? C’est l’autre grand axe de travail de notre groupe, notamment via notre nouvelle filiale Futurs, dédiée au conseil en innovation.

Propos recueillis par Kaoutar Khennach

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