Souss Massa caracole au sommet

L’investissement privé

Saoudi El Amalki

Il y avait quelques années, on fuyait la région Souss Massa, jugée stérile en matière d’investissements privés. On prétextait que le foncier n’existait point pour pouvoir monter des projets porteurs. Durant ce laps de temps, on désespérait face à la morosité qui mettait du plomb sur les ailes de la région en hibernation.

Piqué au vif devant cette ironie du sort, un brave collectif se constituait un peu plus tard, pour se rebiffer contre vents et marées, ragaillardi par un engouement édificateur. Tout le monde mettait la main à la pâte, sous l’impulsion de l’ancien chef de file, vivement entouré de la CGEM SM, du CRI, des chambres professionnelle et bien d’autres, en vue d’exciter l’investissement privé en posture de stand bye.

C’est ainsi qu’on s’y mettait tambours battants pour mettre le pied à l’étrier au sein de nombre de domaines où vivifiait la triptyque de l’économie régionale à savoir : la pêche maritime, l’agriculture, l’industrie. Les Haliopolis, Agropole, Zone franche sur le territoire de la commune de Drarga à quelques kilomètres d’Agadir, ont donc vu le jour à mesure qu’on mobilisait le foncier en faveur d’une myriade d’opérateurs sérieux qui prenaient d’assaut ces superficies savamment aménagées et outillées pour cette belle dynamique.

Des fabriques de haute renommée mondiale ont saisi l’opportunité à bras-le-corps, tout en appréciant cet emballement incitateur du collectif qui leur procure assurance et confiance. Il a fallu se munir de beaucoup d’assiduité, de probité et de doigté pour prétendre sécuriser, fidéliser et pérenniser tout ce beau monde qui met son capital dans la région, tout feu tout flamme. Laquelle région qui passe désormais du 7ème au 3ème rang à l’échelon national, avec 12% d’investissement privé avec 7,4 MMDH, juste derrière Tétouan avec 13% et Casa avec 16% en la matière.

On a en effet, remonté la pente d’une manière fulgurante, en dépit de la compétitivité souvent déloyale en défaveur de région reléguée  au second plan en termes de gros investissements publics. Cependant, il semble qu’aujourd’hui, on s’est bien rendu compte de la notoriété singulière de la région, de par sa sagacité et sa pugnacité, grâce à la sollicitude Royale qui réitère sa position Centrale du Royaume et lui administre le rôle de charnière et de plaque tournante du prisme africain. L’engagement des constituantes régionales serait totale et leur volontarisme ne fait que débuter en crescendo, surtout avec l’avènement du nouveau meneur qui vient de fouler le sol de la région avec verve et panache.

On ne peut que rendre un vibrant hommage au collectif fondateur et précurseur de l’esprit symbiotique dont les embryons avaient magistralement germé en si peu de temps, tout au long de cette période transitoire qui fait muer la région en réel leader de l’investissement privé. A cette cadence de cet élan de prééminence, on ne serait guère étonné  si elle caracolait à la première place sur l’échiquier national, à voir fleurir l’investissement privé de toutes parts, notamment à Laklia où naît en trombe une belle logistique ou encore la zone industrielle d’Oulad Teima, sans parler des traditionnelles de Tassila et d’Aït Melloul.

Enfin, il importe dans la lignée de cette fluorescence investissementale, de citer la plus-value que mettra en turbo l’émergence du prochain port sec dont les retombées fécondes seront d’une magnificence certaine sur toute la ligne.

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