Elle consiste en la création de 70 zones logistiques dans 17 villes. Une agence mise en place est chargée de réaliser ce projet grandiose qui permettra à l’économie nationale d’être plus compétitive à l’échelle régionale.
Une vision, étalée sur 20 ans, est déclinée, avec des objectifs à atteindre, au niveau des coûts logistiques. Le projet promet de réduire ces dépenses de 20% actuellement à 15%, à l’horizon 2015, pour les aligner sur coûts logistiques en cours dans certains pays émergents comme le Brésil et le Mexique.
De ce fait, cette réduction permettra, selon les prévisions officielles, de relancer la croissance en faisant gagner au Produit intérieur brut 0,5 point par année, durant l’actuelle décennie. Soit 5% en 10 ans.
Présentée comme un projet pionnier dans la région, cette stratégie devra permettre une meilleure compétitivité du produit marocain qui sera plus outillé pour faire face à la concurrence. L’initiative est destinée à conforter la position du Royaume dans ses choix d’ouverture sur le monde, marqué par la globalisation.
D’un investissement de 60 milliards DH, dont les deux tiers sont assurés par l’apport privé (nationaux et étrangers), le contrat programme signé à Mohammedia devra «générer une plus value économique directe de 20 milliards de dirhams et globale (directe et indirecte) de 40 MMDH».
Le projet permettra aussi la création de 36.000 nouveaux emplois d’ici 2015 et environ 100.000 à l’accomplissement de la stratégie 15 ans plus tard.
61.000 personnes seront formées d’ici 2015 et 173.000 personnes tout le long de son développement. Cela «contribuerait à la réduction des écarts sociaux et au renforcement de la classe moyenne».
Signalons, enfin, que la nouvelle stratégie contribuera à la réduction des émissions de CO2 de 35 % à l’horizon 2015.