Télémédecine: lancement officiel des activité

La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Elle met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure nécessairement un professionnel médical généraliste ou spécialiste et le cas échéant, d’autres professionnels apportant leurs soins au patient.

Elle permet d’établir un diagnostic, d’assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes, ou d’effectuer une surveillance de l’état des patients.

La télémédecine aide à améliorer l’accès aux services médicaux qui souvent ne sont pas disponibles dans les collectivités éloignées, particulièrement au niveau des zones enclavées ou difficiles d’accès, surtout en milieu rural.

Depuis sa création en juin dernier Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, la Société Marocaine de Télémédecine (SMT) a mis en place les prérequis nécessaires pour le lancement des premiers sites de Télémédecine dans les zones rurales connaissant une situation d’enclavement sanitaire.

C’est ainsi que le 22 octobre 2018, il a été procédé au lancement des activités de téléconsultation au niveau de trois structures relevant du Ministère de la Santé :

  • Le centre de santé du village d’Anfgou, relevant de la province de Midelt. Ce site avait bénéficié d’une visite Royale en mai 2008, à l’occasion de laquelle plusieurs projets à caractère économique et social y furent lancés ;
  • Le centre de santé d’Imilchil, relevant de la province de Midelt ;
  • Le centre de santé de Zaouïat Ahensal, relevant de la province d’Azilal.

La haute technologie au service des citoyens

La Société marocaine de télémédecine (SMT) à lancé, lundi, les activités de téléconsultation au niveau de trois centres de santé situés dans des zones rurales qui connaissent une situation d’enclavement sanitaire. Ces activités bénéficient, ainsi, aux centres du ministère de la Santé situés au village d’Anfgou (4.500 habitants/province de Midelt), à Imilchil (9.000 habitants/province de Midelt) et à Zaouïat Ahensal (10.900 habitants/province d’Azilal).

Ces activités s’inscrivent également en prévision des problématiques d’accès aux soins des population des zones concernées durant la période hivernale, a fait savoir la SMT, précisant que les activités de télémédecine au niveau de ces localités seront étendues à trois autres sites courant novembre. Il s’agira des localités d’Ait Tamlil (20.300 habitants), relevant de la province d’Azilal, de Taliouine (6.800 habitants), relevant de la province de Taroudant, et de Talsint (16.000 habitants), relevant de la province de Figuig.
Pour assurer une prestation complète et intégrée, la SMT souligne que les centres de santé ont été dotés, à l’occasion de cette phase pilote, de médicaments de première nécessité pour répondre aux besoins des patients, notamment ceux relevant du Régime d’Assistance Médicale (RAMED).

 Les activités de téléconsultation, couplées à la fourniture de médicaments, vont permettre aux populations de ces trois localités de bénéficier de prestations médicales assurées à distance et en temps réel par des médecins enseignants relevant de l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé basée à Casablanca.

Grace aux équipements technologiques installés par la SMT, les patients relevant des localités suscitées auront la possibilité, avec l’aide d’un professionnel de santé basé localement et dûment formé aux pratiques de télémédecine, de bénéficier de téléconsultations assurées par des médecins spécialisés dans différentes disciplines médicales (pédiatrie, gynécologie-obstétrique, dermatologie, pneumologie néphrologie, médecine interne..) choisies conformément au profil épidémiologique des sites en question. Les équipements installés au niveau des centres de santé permettront ainsi aux médecins basés à Casablanca de procéder à la téléconsultation dans des conditions similaires à celles de la médecine conventionnelle.

Des atouts et bénéfices certains

Les bénéfices de la télémédecine pour le patient sont nombreux, particulièrement les malades souffrant d’une pathologie chronique. La télésurveillance médicale assure un suivi continu du patient par le médecin, même durant l’intervalle entre deux consultations. Ce dernier peut alors agir de façon précoce en cas d’évolution sensible de l’état du patient.

Par un meilleur accès aux soins, notamment pour les patients en situation d’isolement ou d’éloignement géographique, ou confrontés à l’absence de professionnels de santé comme c’est le cas au niveau de certaines régions ou existe parfois un désert médical.

Enfin, les bénéfices pour le patient résultent du haut niveau de sécurité des actes médicaux : la télémédecine n’est pas une médecine «au rabais», un pis-aller. Au contraire, elle augmente le plus souvent les chances du patient, en permettant une prise en charge et une orientation plus rapide et pertinente dans le système de soins.

La télémédecine favorise une pratique médicale fondée sur la coopération avec d’autres professionnels, permettant à chacun de mieux exprimer ses compétences et apporte des possibilités d’organisation médicale nouvelles. La télémédecine permet d’assurer certaines prestations tout en maîtrisant les dépenses de santé, par une utilisation efficiente des ressources.

Elle participe au développement du progrès médical, au même titre que d’autres innovations thérapeutiques ou cliniques

Aujourd’hui, ce sont cinq sites qui sont équipés dans les régions de Midelt, Azilal et Taroudant. Dès janvier 2019, le nombre de sites sera porté à une trentaine si tout se déroule comme prévu . Durant cette phase, il sera procédé à l’implication des hôpitaux régionaux ainsi que les centres hospitaliers universitaires. A terme, un plan national visant la généralisation de la pratique de la télémédecine à près de 160 communes rurales identifiées comme prioritaires sera élaboré et mis en œuvre. Il privilégiera les populations des zones rurales et enclavées.

Ces actions qui s’inscrivent dans la démocratisation de l’accès aux soins sont aujourd’hui possibles grâce à l’appui des pouvoirs publics, l’implication du personnel médical des dispensaires relevant des structures régionales du Département de la Santé, ainsi que, dans cette première phase, du corps médical de l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé (UM6SS).

Ouardirhi Abdelaziz

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