Terrorisme : Les coups de filets se multiplient et des projets terroristes avortés

Ce groupe, dont quatre membres ont été déjà condamnés pour des actes terroristes, s’apprêtait à commettre des crimes et des actes de sabotage à l’encontre des services de sécurité et d’intérêts au Maroc. Le chef de cette cellule, un Français d’origine marocaine répondant au nom d’Ahmed Sahnouni, fait l’objet d’un avis de recherche.
Depuis les attentats sanglants du 16 mai 2003 à Casablanca, ayant fait 45 morts, de nombreuses cellules terroristes liées à la nébuleuse Al Qaïda ont été mises hors d’état de nuire. La dernière semaine du mois d’avril 2010 a été marquée par le démantèlement d’un groupe de 24 membres. Ces derniers ont été interpellés par les services de sécurité dans les villes de Casablanca, Berrechid et Kénitra. Trois des 24 éléments, dirigés au Maroc par un Marocain appelé Youssef Toubaie, ont été interpellés à l’aéroport international Mohammed V alors qu’ils s’apprêtaient à se rendre en Somalie. Cette cellule était pilotée à partir de l’Hexagone par un Français d’origine marocaine, répondant au nom d’Ahmed Sahnouni. Ce dernier fait l’objet d’un avis de recherche par les autorités du Royaume.
La cellule recrutait des activistes marocains pour les envoyer vers des foyers de tension, particulièrement en Afghanistan, en Irak, en Somalie et dans la zone sahélo-saharienne.

 

La neutralisation de cette cellule a permis la saisie des documents prêchant la doctrine de la «Salafya Jihadia», des enregistrements vidéo relatives à des opérations de «Jihad» exécutées notamment dans la région sahélo-saharienne et des armes. Un pistolet et des munitions volés, le 19 janvier dernier à Casablanca, à un policier (en service) ont été également confisqués.

L’enquête ouverte dans ce cadre par les services compétents pourrait aboutir à l’arrestation d’autres complices.

Le démantèlement de ce réseau intervient quelques semaines après l’arrestation de six personnes courant mars dernier dans plusieurs villes du pays. Ces personnes sont accusées d’avoir projeté de commettre des attentats terroristes dans le Royaume.

En 2009, deux réseaux terroristes ont été mis hors d’état de nuire. La première cellule composée de huit personnes était en gestation. Elle évoluait dans différentes villes du Maroc et planifiait des attentats. La deuxième a été démantelée entre le Maroc et l’Espagne. Elle était composée de cinq membres dont trois sont des Espagnols d’origine marocaine. Le chef du groupe, un certain Abou Yassine était installé dans la ville marocaine occupée de Sebta.

En août 2008, quinze membres d’un groupe baptisé «Fath Al Andalous» (conquête de l’Andalousie) ont été arrêtés dans plusieurs villes du pays. Ce groupe qui projetait de commettre des attentats avait des liens opérationnels avec des réseaux étrangers affiliés à Al-Qaida. Le démantèlement de ce groupe a permis la saisie des produits chimiques et du matériel électronique entrant dans la composition d’explosifs.

Dans le cadre de la même politique d’anticipation, les plus dangereux réseaux terroristes à savoir le groupe baptisé Ansar El Mahdi (une cinquantaine de personnes) et le groupe terroriste Belliraj (32 éléments) ont été neutralisés et leurs membres présentés à la justice.

Il faut dire que depuis les attentats sanglants du 16 mai 2003 à Casablanca, qui avaient fait 45 morts, le Maroc a multiplié les coups de filet et fait avorter plusieurs projets terroristes.

 

 

 

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