Tiouizi, un modèle national décapité!

Vie associative à la commune de Drarga

Saoudi El Amalki

Dans la commune rurale de Drarga et plus précisément la localité de Tagadirt Naâbadou dépendante  de la préfecture d’Agadir Ida Outanane, naissait en 1993, une association baptisée Tiouizi sociale.

Sous la conduite distinguée d’un grand militant aussi généreux que persévérant du nom de Mohamed Ouadi, elle a pu concrétiser nombre de projets de haute envergure au profit des populations, notamment la dotation en eau potable et d’autres réalisations à caractère social, culturel, écologique, éducatif, économique…

En fait, durant sept ans de travail assidu, ce faubourg qui endurait avant le calvaire de l’exclusion et du dénuement, se transformait en un site rayonnant et attractif aux citoyens,  de provenance de nombre de points du Souss et du pays en général. En si peu de temps alors, l’association a pu doter le douar des différentes infrastructures et équipements nécessaires, en plus de s’tâche qui consiste à organiser, encadrer et mobiliser les citoyens, dans le cadre de l’approche participative de bien-être, conformément au projet inclusif appelé, «l’eau et la santé au service de l’essor intégré».

Après cette période d’or où les résidents du douar prospéraient dans la quiétude et la communion, jusqu’en 1999, cette association leader à laquelle revient le mérite de transplanter cette mutation profonde dans la vie des habitants de souche déshéritée, s’est vue submergée par une opposition nihiliste, fomentée d’adversité étrangère.

C’est ainsi que la mise en échec du projet vital de réseau d’assainissement a constitué un coup cuisant en matière de mobilisation de la population pour son appropriation. En dépit de cet avortement malveillant de ces intrus, l’association s’est fortement ressaisie face à toutes les manœuvres de dissuasion qui ne font que fortifier sa volonté de poursuivre sa noble mission.

Mais, il s’est trouvé malheureusement, que Mohamed Ouadi, le fondateur et le bâtisseur de ce grand projet fut trahi, en début 2007, par une vilaine maladie qui l’a obligé à se retirer de ce combat  ardu contre la dépravation. Ce retrait forcé a permis à ce courant rancunier envers l’image de marque de cette embellie, de s’emparer de l’association en 2011, en émettant des slogans revanchards, comme « Dégage !» ou encore « printemps arabe».

C’est à partir de ce moment que cette structure associative au passé radieux, s’est engouffrée, hélas, dans un tunnel ténébreux. Les dysfonctionnements en matière de gestion administrative et financière prolifèrent, puisqu’on notera la mise à sac de la majeure partie de ses acquis matériel et moral, notamment l’affectation de ses biens, ainsi que le démantèlement de ses fondements et structures organisationnels, en plus de sa mobilisation sociale et l’exploitation flagrante des ressources et propriétés de l’association par une minorité de membres à des fins personnelles.

Parmi ces déficits déplorables, on citera aussi l’affectation du projet de l’eau potable qui était la première grande réalisation de l’association Tiouizi au début des années 90 et qui avait connu un succès exemplaire à l’échelon national, ainsi que l’attribution du foncier appartenant à l’association, par les membres actuels,  à la commune rurale de Drarga, sans nullement consulter les habitants en sessions extraordinaires, en profitant de leur statut de membres actifs des deux institutions associative et communale.

Il est à relever, à ce propos, qu’un rapport d’investigation, réalisé par la commune sus mentionnée, en 2020, a dévoilé une panoplie d’irrégularités entachant la gestion et l’affectation du projet de l’eau potable.

Enfin, il faut bien dire que l’opération de gestion de l’association Tiouizi et ce qui reste de son patrimoine depuis 2018, ont atterri entre les mains d’un bureau monopolisé par un pseudo président illégal, en violation des dispositions du statut.

Cet énergumène est passé d’un agent au sein de l’association, chargé de la gestion financière de ses projets, au président de son bureau exécutif pour se désengager de l’impair  administratif, dont il est responsable, tout en tentant de faire fi au passé maculé d’anomalies, depuis le début de la dernière décennie à nos jours.

Sa responsabilité est donc incontestable, à travers la malversation au niveau du système informatique aux paiements des quittances de l’eau et du branchement ménager, l’accaparement de la gestion financière de l’association, l’accaparement de ses revenus; loyers et biens sans aucun contrôle ni droit de regard, l’appropriation des archives de l’association et la privation de membres adhérents d’y prendre connaissance, en plus de la non provocation d’assemblée générale ordinaire en 2019, comme le stipulent les statuts et bien d’autres infractions administratives et financières qui transforment l’association Tiouizi de Tagadirt Naâbadou d’un modèle inédit de développement, en exemple bas de foyer de dépravation financier qui devra être soumis à une urgente investigation publique.

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