Transformation des produits de mer

Le secteur de la pêche maritime et plus particulièrement la transformation des produits de mer constitue l’une des pièces maîtresses de l’économie nationale. L’importance de ce domaine n’est nullement le fruit du hasard si l’on sait que nombre de professionnels lui ont imprimé une forte particularité, au point de le hisser en tête du groupe de compétition représentant plus de 70% des exportations du secteur de l’agroalimentaire du pays.

Cette distinction, caractérisée notamment par le potentiel stratégique, proche de la ressource et des lieux de commercialisation et surtout par les aptitudes des industriels investis dans des unités production de référence, a incité justement ces derniers à développer un projet d’envergure consistant à mettre en place des pôles de produits de la mer.

Cette initiative dont l’exécution revient aux multiples partenaires institutionnels et associatifs en termes d’accompagnement, d’expertise et de financement s’inscrit, en fait, dans le sillage national du plan Emergence. En dépit des résistances d’ordre comportemental, la création des pôles d’aménagement, de promotion, de commercialisation des produits de la mer poursuit son bonhomme de chemin, s’attellant à renforcer le produit industriel, selon les normes et les exigences de qualité requises au niveau universel.

Le positionnement géographique de certaines régions et le savoir- faire dans les domaines du débarquement des produits de la mer et de leur transformation sont autant d’atouts majeurs qui motivent l’opportunité de la création de ces pôles. Il est question, en effet, de définir le concept du pôle en termes d’aménagement d’infrastructures et de services aux industriels, de tester ce concept auprès d’une large palette d’investisseurs locaux et internationaux et de mettre en œuvre un plan approprié. Il s’agit, en fait, d’identifier minutieusement les points saillants relatifs aussi bien à l’amont (ressources, flotte de pêche, infrastructures portuaires, premières ventes et approvisionnement des usines) qu’à l’aval (unités de transformation, infrastructures logistiques, services connexes, formation, recherche et développement et marketing et commercialisation des produits transformés).

Cette approche mise davantage sur une meilleure valorisation de la ressource que sur son accroissement quantitatif, sauf à développer des apports extérieurs. Enfin, la réussite du projet repose sur la nécessité de développer des produits et techniques de commercialisation innovantes au service des industriels et adaptées au marché et de mettre en fonction une politique de marketing forte de certification, de labellisation. Il est bien évident que c’est là un projet d’envergure qui vise, effectivement, l’augmentation des quantités et de la valeur ajoutée, le déplacement des industries existantes et le renforcement de l’impact au niveau des fonctions à assurer, du rayonnement géographique et du positionnement par rapport à la concurrence.

Il va sans dire que le pôle de transformation des produits de la mer demeure un parfait outil pour renforcer davantage justement l’esprit de synergie et de lutte contre les déficiences du secteur, surtout que la compétitivité, à l’ère de la mondialisation, est farouche et nécessite des initiatives de ce calibre. En d’autres termes, la démocratisation, l’assainissement et la modernisation restent des fondements essentiels de l’essor du secteur, sous ses diverses formes.

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