Aicha Labak, tête de la liste nationale des femmes du PPS
Aicha Lablak, militante et membre du Bureau Politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a eu le mérite d’être placée en tête de la liste nationale des femmes PPS aux élections législatives du 7 octobre 2016. Si elle est certes honorée de ce classement, Aicha Lablak ressent aujourd’hui une lourde responsabilité : celle d’être à la hauteur de la confiance et des aspirations du parti. Pour cette militante de longue date dont l’engagement est inconditionnel, la campagne électorale pour la liste nationale se fera d’abord et surtout dans les circonscriptions locales pour garantir un maximum de voix. Cette campagne sera basée sur le concept de caravane du livre avec deux améliorations majeures à savoir : l’organisation de caravanes régionales parallèlement à celles nationales et une large diffusion sur les réseaux sociaux.
Al Bayane : vous occupez la première place dans la liste nationale des femmes proposée par le PPS dans le cadre des élections législatives du 7 octobre 2016. Quel est votre sentiment aujourd’hui ? Et comment comptez-vous défendre votre liste ?
Aicha Lablak : Je suis honorée de ce classement à la tête de la liste nationale des femmes et je remercie mon parti pour sa confiance et sa reconnaissance. C’est en même temps une grande responsabilité qui est aujourd’hui engagée car l’enjeu est de taille. J’espère être à la hauteur de la confiance qui m’a été accordée par le parti et par toutes ses instances dirigeantes. Toutes les candidates de la liste nationale des femmes PPS sont mobilisées pour mener à bien la campagne électorale et réussir le challenge des prochaines échéances électorales. Notre plan d’action est déjà ficelé et arrêté. Notre cheval de bataille pour la liste nationale des femmes sera les circonscriptions locales qui nous garantissent la collecte d’un maximum de voix. Ce plan d’action tire sa référence du concept de la caravane du livre avec toutefois certaines améliorations par rapport à la première expérience. Deux mesures ont été introduites. Il s’agit d’organiser des caravanes régionales en parallèle à la caravane nationale. Les ressources humaines et financières sont dans ce sens déterminantes. L’autre mesure porte sur une large diffusion des informations relatant les différentes étapes de la campagne électorale sur les réseaux sociaux. Notre plan d’action donne la priorité aux régions où les femmes sont têtes de liste, notamment Casablanca, Rabat, Tanger et Tan-Tan.
Le slogan choisi par le PPS pour mener sa campagne électorale «maakoul pour poursuivre les réformes» est très significatif. Comment comptez-vous l’exploiter et l’expliquer pour attirer le maximum d’électeurs et électrices ?
Nous ne partons pas de rien. Nous avons un capital politique et une histoire honorable qui date de plus de sept décennies. Nous partons d’un engagement fidèle et sérieux du parti pour la lutte contre la discrimination et les inégalités sociales et pour un Maroc démocratique et de droit. Nous avons aussi le bilan des différents ministères (Habitat, santé, emploi, culture et eau), fruit de sa participation dans le gouvernement. Et nous avons aussi les différentes propositions et positions du PPS défendues constamment par ses dirigeants.
Quels sont les axes majeurs de votre programme électoral concernant la liste nationale des femmes ? Et quel est l’enjeu pour vous ?
En priorité, l’accent sera mis sur les politiques publiques à caractère social. Pour nous, la question de la femme est une question transversale qui nécessite une parfaite adéquation entre plusieurs paramètres (formation, accès au poste de responsabilité et au marché du travail, accès aux soins…). La promotion des droits de la femme et la sensibilisation des inspecteurs du travail est une autre priorité pour nous. La proximité, les disparités régionales, l’accès à la santé, à l’eau, la femme rurale…sont autant de priorités.
L’enjeu de ces élections électorales est de taille. Il s’agit de renforcer la participation politique et la concrétisation du processus de démocratisation du pays. La responsabilisation des électeurs et des électrices et la lutte contre l’absentéisme ne sont pas en reste. La mise en place d’une démocratie participative conformément aux dispositions de la Constitution sont autant de défis.
Fairouz El Mouden