Un nouveau jalon pour la concrétisation du Statut avancé

voire de dialogue témoigne de l’institutionnalisation de la coopération dans tous les domaines.

 

Les relations entre le Maroc et l’UE se concrétisent de plus en plus. Le lancement officiel de la commission mixte parlementaire a été effectué les 5 et 6 mai à Bruxelles. La délégation marocaine a été conduite par les présidents du deux chambres du parlement, Abdelouahed Radi et Cheikh Biadiallah. Par la création de cette structure, les deux parties confirment leur volonté de faire du Statut avancé accordé au Maroc un véritable partenariat d’échange et de coopération. Outre la mise en œuvre du Statut avancé, plusieurs sujets ont été passés en revue lors de cette rencontre. Notamment les progrès réalisés par le Maroc en matière du processus de démocratisation, la gestion des flux migratoires et la régionalisation. Il faut souligner que la décision de mettre en place cette commission a eu lieu le 21 janvier 2010 lors de la Conférence des présidents des groupes politiques du PE. Cette décision a été accueillie favorablement lors du Sommet de Grenade. L’UE a noté ainsi avec intérêt « les initiatives marocaines en matière de décentralisation, de régionalisation et de réformes des collectivités locales. » Il est à souligner que la commission parlementaire mixte est constituée de dix députés de chaque partie.

Dans une déclaration à la presse, Abdelouahed Radi a indiqué que cette commission constitue en elle-même «  une cellule spécialisée » avec un agenda bien déterminé , contenant non seulement des questions d’ordre politique, mais aussi des questions ayant trait aux volets économique, social, et culturel. S’agissant de la rencontre avec le président du parlement européen, Radi a souligné que les discussions se sont focalisées sur les sujets qui ont un intérêt commun. Toujours selon le président de la première chambre, les entretiens ont porté sur «  La démocratie, les droits de l’Homme, l’Etat de droit, l’égalité entre femmes et hommes. » Grosso modo, tout ce qui concerne le développement humain a-t-il affirmé.

Une confirmation partagée par Panzeri Pier Antonio, président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen. Ce dernier a tenu de préciser que la mise en place de la commission mixte va certainement contribuer au « renforcement des relations entre l’UE et le Maroc. » Et d’ajouter qu’elle demeure un réel outil pour la concrétisation du dialogue politique. En fait, il assure que cette structure «  illustre la volonté d’établir de vraies relations entre les députés européens et marocains ». Pour Stefan Fule, commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage, la commission mixte vient de renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays, mettant l’accent sur le fait que l’UE considère le Maroc comme un partenaire essentiel au sein du «  partenariat euro-méditerranéen et dans le monde arabe. »

Il faut mentionner que la délégation marocaine a veillé lors de ces réunions à expliquer à leurs homologues européens le projet marocain de l’initiative de l’autonomie dans les provinces du Sud, et ses effets méritoires. Ainsi, le président de la deuxième chambre Biadiallah a indiqué que seule la proposition marocaine pourra mettre un terme à ce conflit artificiel. Biadiallah a relevé en outre les menaces guettant toute la région, notamment la recrudescence du terrorisme dans la région du Sahel où le groupe d’Al-Qaida dicte sa loi.

 

 

 

 

Top