Un sit-in des grands taxis des plus condamnables !

Ainsi, pour voir leurs revendications exaucées par les autorités provinciales, les propriétaires de ces véhicules du transport en commun, une faveur de l’Etat à une frange de citoyens déterminée, ont appliqué une attitude condamnable, d’après des juristes, par les lois en vigueur et ce, en essayant de «tordre le bras» aux responsables et, par là, les mettre au pied du mur et les contraindre à abdiquer à « leurs caprices » insensés. Les autorités avaient interdit à ces taxis de procéder au raccollage dans la ville en infligeant aux infractaires 15 jours de mise à la fourrière du véhicule. Ceci pour protéger les intérêts de leurs homologues des petits taxis qui sont les seuls, avec les bus, à assurer ce service du transport en commun dans la ville. Cet arrêté gubernatorial n°8 trouve sa légitimité et sa raison d’exister. Les propriétaires des grands taxis n’admettraient jamais que les petits taxis opèrent dans leurs périmètres. Et puis, dans le cahier des charges de cette catégorie de taxis, il leur est interdit formellement de transporter des personnes isolées.
Ceci dit, les grévistes réclament la lutte contre le transport clandestin. Seulement, on est appelé ici à s’interroger sur qui encourage, en réalité, ce type de transport. Ce sont ces mêmes professionnels qui demandent son irridication. Ces derniers ne couvrent pas, totalement, le territoir provincial. Des localités restent isolées et c’est ce transport illicite qui vient au secours des citoyens isolés. Secundo, ces mêmes pseudo- en colère appliquent des prix vraiment exhorbitants, très loin de la capacité des bourses des citoyens. Le transport vers Casablanca, par exemple, frôle toujours les 75 dirhams. Par moments, dans des périodes exceptionnelles, il atteint les 100 dirhams et plus. C’est dire que ces messieurs pleurent «leurs malheurs» et ne songent guère aux citoyens.
A cela, nos taximens ont eu cette attitude d’interdire à tout taxi hors du périmètre de la ville d’El Jadida de prendre en charge des voyageurs des gares de la ville comme si les autres taxis vennent d’une autre planète. Et puis, ces agréments sont octroyés pour rendre service, avant et après tout, au citoyen. C’est un service public et personne n’a le droit de l’entraver et de s’y opposer sous aucun prétexte. On est tous des marocains et du même Maroc. Pourquoi priver les citoyens d’un service mis à sa disposition pour le servir et non pour des intérêts purement particuliers.
Oui, pour des luttes syndicales réfléchies et responsables. Et non pour un syndicalisme aveugle et anarchique. Il est de l’intérêt de ces professionnels d’ancrer dans leurs esprits que s’ils existent c’est à cause et pour le citoyen. Si l’Etat a octroyé ces agréments, c’est, tout d’abord, pour rendre service aux citoyens et, ensuite, pour servir les bénéficiaires qui doivent répondre à certains critères déterminés.
Enfin, il faut reconnaître que la complaisance de certains des supposés veiller sur le respect des lois avec ces transporteurs n’est point étrangère à ces comportements illégaux et indécents et à cette politique de la loi de la jungle.

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