sport urbains, graffitis et peintures murales…
Une jeunesse entre la liberté, l’égalité et la justice
En effet «L’Boulevard» cette année a incité le grand public à découvrir et supporter la relève des musiques actuelles et alternatives au Maroc. 28 «Bands» ont été triés à travers le pays après avoir contribué cette année à la compétition du tremplin L’boulevard qui a eu lieu à la Fabrique culturelle des Anciens abattoirs de Casablanca. Un espace public à vocation culturelle dédié aux arts urbains et contemporains, à la création, la diffusion et la formation, toutes disciplines artistiques confondues.
De nombreux invités ont répondu présent pour encourager les nouveaux talents comme le Hollandais Yori Swart, les Marocains Barry, Noisea, Peppermint Candy, ou encore L’bassline qui ont partagé la scène avec les stars montante…
Nous sommes des rappeurs qui représentent la diversité marocaine
L’bassline est un groupe de jeunes composé de cinq rappeurs du collectif, très différents d’esprit. Venus de Fès, Meknès, Salé, ils se sont réunis pour marquer l’histoire du mouvement urbain Marocain, sous thème de la liberté l’égalité et la justice surtout. Albayane les a rencontrés.
Al Bayane : Comment avez- vous choisi le nom du groupe ?
L’bassline : On s’est inspiré du jargon marocain, notamment du mot «Bassel» qui est utilisé pour qualifier toute personne turbulente et qui dérange les autres !
Que pouvez-vous nous dire sur L’bassline ? Qui êtes-vous ? Où et quand avez-vous mis sur pieds le groupe ?
Au début, en 2010, le groupe ne regroupait que Reda et Hamza. En 2011, on a rencontré Ayman. On a travaillé sur «Back to the old» et «Chayllah système». Mehdi et Yassine ont rejoint L’Bassline plus tard et on a formé le collectif tel qu’il existe aujourd’hui. Nous sommes des rappeurs en provenance de différentes villes (Fès, Meknès, Salé)
Généralement, les gens qui font du rap ont pour objectif de transmettre un message au grand public. Quel est le vôtre?
Les cinq rappeurs du collectif sont très différents d’esprit. Nos objectifs diffèrent entre rap engagé, conscient et «street ego trip», mais à la base, nous travaillons pour que le nom «L’Bassline» marque l’Histoire du mouvement urbain marocain.
Quelle catégorie ciblez-vous à travers votre musique ?
Les jeunes en général. La masse des gens libres aussi qui ont des convictions de liberté, d’égalité et de justice ainsi que les amoureux du mouvement Hip Hop dans le Bled.
Comment avez-vous trouvé l’Boulevard cette année et que pouvez-vous nous dire sur votre participation ?
Nous avons fêté son retour d’un côté, mais nous tenons à dire qu’il y avait un manque de communication et de promotion. Vendredi dernier, on a vu un tremplin avec peu de public en comparaison avec les éditions précédentes. Sinon, pour nous, le fait de jouer à Casa, au Block 10, est un grand plaisir !
Comment avez-vous trouvé le public casaoui ?
C’était un grand moment, un grand feedback de leur part. Le public de Casablanca est impressionnant quand il aime ceux qui sont devant lui sur scène ! On ne savait pas qu’on avait un tel public à Casablanca.
Que pensez-vous du milieu musical marocain actuel de façon générale et du rap plus précisément?
Le rap marocain vit une période de renaissance surtout dans son côté engagé ! Les rappeurs actuels ont compris l’immense rôle qu’ils devraient jouer les années prochaines, ainsi que l’importance de leurs pouvoirs d’influence sur le public. On reste optimiste pour l’avenir du mouvement urbain en général au Maroc.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Nous étions en pause. Il y a des projets solo et d’autres avec des rappeurs en dehors du collectif qui vont sortir bientôt ! Sinon on pense encore à un projet original comme nous l’avons promis. On ne va pas trop tarder à le faire sortir !