diversifiée, et une présence effective des figures de proue du cinéma, de la politique, de la culture et des médias sur le plan local.
Al Bayane : Quoi de neuf pour cette 7e édition ?
Rachid Bouksim : Vu la «Hogra» avec laquelle le festival a été traité, surtout par les institutions de tutelle, en l’occurrence le ministère de la Communication et le Centre cinématographique marocain quant à l’allocation dédiée aux festivals cinématographiques, le festival décide de suspendre la projection des films amazighs de la compétition officielle de la 7e édition du FINIFA. Mais ce coup de théâtre ne nous a pas empêché d’aller, avec la 7e édition du FINIFA, vers ses fins utiles à notre culture. On a décidé alors d’opter pour un symposium autour du cinéma politique et culture à travers plusieurs axes à savoir : le cinéma et la littérature, le cinéma et la politique, le film amazigh dans la stratégie culturelle de la région de Souss Massa Draa, le cinéma au service de la langue et l’identité catalanes, la culture catalane dans le monde.
La 7e édition du FINIFA est aussi une opportunité pour renforcer le travail avec les jeunes dans des ateliers thématiques. Le public intéressé aura l’occasion de participer aux ateliers suivants : atelier de la critique cinématographique animé par Taher Houchi, commissaire du Festival international du film oriental à Genève, atelier de la réécriture du scénario dédié aux sélectionnés du programme du fonds d’aide Issni N Ourgh du film amazigh session 2014 animé par le scénariste Lahoucine Mourabih, atelier d’initiation à la langue cinématographique animé par Armando Ravelo et Marta Viera, atelier infographisme animé par la Française Louisa Lahcen du groupe France télévision, atelier de la coproduction et de la recherche de financement étranger animé par la jeune productrice Qéhie Jasari et la réalisatrice Isabel Marcenaro.
Pourquoi avoir choisi le cinéma catalan comme invité d’honneur de cette édition ?
L’invité d’honneur du FINIFA est une coutume qu’on a gardée pendant toutes les éditions passées. Ce n’est pas du tout facile de maintenir cette option car la subvention allouée à notre festival est modeste alors que les autres festivités bénéficient d’une allocation colossale. Le choix donc du cinéma catalan entre dans ce cadre, mais aussi je peux vous dire que ce cinéma est spécifique car il débarque sur la scène artistique mondiale avec un teint différent posant beaucoup de questions inhérentes à l’identité et aux peuples autochtones. Par dessus le marché, ce cinéma est un peu semblable au nôtre, vu son jeune âge et l’atmosphère dans laquelle il traite les sujet.
Qu’est-ce que cet événement a apporté au cinéma amazigh local et national?
Le Festival Issni N’Ourgh international du film amazigh est désormais un rendez-vous qui marque la région du Souss Massa Draa. Il déborde même pour embrasser l’échelle nationale, voire internationale. L’apport est confirmé non pas par nous-mêmes, mais par les institutions qui nous soutiennent sur le plan régional et national. Notre impact en tant que festival a touché même l’international via les partenariats noués avec d’autres festival et organisations œuvrant dans le domaine du cinéma.