utiliser l’acte photographique pour enquêter sur son rapport intime au monde qui l’entoure.
En effet, entre noir et blanc et même en couleurs, les deux séries Tangier Diaries et Cafés de cette exposition se placeront sous le thème : «Extimacy». Un terme utilisé par le psychiatre et psychanalyste français Jacques Lacan, qui sert dans ce contexte les besoins théoriques de l’analyse du travail du photographe.
Ainsi, l’appareil photographique devient un appendice de l’artiste. Il interroge le monde, le soi et l’autre à partir d’une œuvre, qui prend forme et sens. «Je souhaitais me rapprocher des gens de mon quartier. La photographie reflète ma relation avec le monde, à travers différentes visions», souligne Hicham Gardaf.
Dans le silence et le vide, le jeune artiste cherche un sens secret qui parle au récepteur d’un autre secret en libérant sa propre exaltation et imaginaire. Bref, c’est un partage d’émotions et visions entre l’artiste, le public et l’œuvre. Dans cette optique Diane Arbus disait : «Une photographie est un secret qui nous parle d’un secret. Plus elle paraît explicite, moins nous sommes éclairés».
Pour mieux savourer les œuvres du jeune photographe, Yvon langue, de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakeh, a dit à son propos : «Hicham Gardaf en vient à la photographie en regardant, dans un livre, les images de l’Agence Magnum. Sa démarche en est fondamentalement marquée : il a développé une inclination pour préserver l’authenticité du procédé photographique de l’époque moderne, délaissant la photographie numérique de ses premiers essais pour la photographie argentique ; le noir et blanc soutient la composition pour produire de l’émotion comme chez Henri-Cartier Bresson ou chez Josef Koudelka ; et quand il use de couleur, il la rêve toute éclatante, comme chez Harry Gruyaert. Nous sommes en présence d’un style en émergence et conscient de sa propre maturation.»
Par ailleurs, la mémoire picturale chez pour Gardaf constitue notre parcours personnel, dont la photographie représente notre parcours et ressemble à la vie, elle reflète bien entendu le parcours intime de l’être humain.
Mohamed Nait Youssef
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7e édition du festival international du film amazigh
Le cinéma Catalan à l’honneur
Dans ce cadre, une collection de films Catalans sera projetée : Pa Neigre : de Agustí Villaronga, – Fènix de Joel Joan et Sergi Lara, – els nens salvatges de Patricia Ferreira, Anxaneta de Paulí Subirà, Raval Raval de Antoni Verdaguer, « Soufian: el nen que volia volar » de Bernat Miró, Jesús Muñoz, Santi Padró et Xavi Torres afin de faire découvrir ce cinéma au public marocain et étranger.
Organisée du 23 au 28 septembre 2013 à Agadir, cette édition, indiquent les organisateurs, s’annonce prometteuse en offriront au public un festin artistique, cinématographique et culturel en abordant un cocktail de thématiques relatives, notamment aux cinéma et la littérature , cinéma et la politique animée, le film Amazigh dans la stratégie culturelle de la région de Souss Massa Draa , le cinéma au service de la langue et l’identité Catalane et la projection de la culture Catalane dans le monde. Ces conférences seront animées par un parterre d’hommes de cinéma et la culture en l’occurrence Pièrre Vermeren, Ahmed Boughaba, Ameur Cherqui, Moulay Driss Jaidi, Mohamed Chouika, Tijani El Hamzaoui, Ahmed Assid, Aboulkacem el khatir Afulay, Zaid Ouchna, Abderrahmane AJBOUR, Lasri Amazigh et bien d’autres.
Fidèle à son principe de promotion de la jeune création cinématographique. L’association l’association Issni Ourgh se veut donner un élan aux jeunes acteurs et réalisateurs amazighs, et ce à traves des ateliers de formations qui seront ouverts devant les jeunes de toutes catégories, un atelier de la critique cinématographique, animé par Taher Houchi le commissaire du Festival International du Film Oriental à Genève, un atelier de la réécriture du scénario, dédié aux sélectionnés du programme du Fonds d’aide Issni N Ourgh du Film Amazigh session 2014 animé par le scénariste Lahoucine Mourabih , un atelier d’initiation à la langue cinématographique, animé par Armando Ravelo et Marta Viera, un atelier d’infographisme animé par la Française Louisa Lahcen du groupe France télévision, et mais aussi un atelier de la coproduction et de la recherche de financement étranger animé par la jeune productrice Qéhie Jasari et la réalisatrice Isabel Marcenaro.
Afin de promouvoir le cinéma amazigh et préserver son héritage culturel. Pour ce faire l’association Issni N Ourgh encourage la publication des livres consacrés au sujet du film amazigh à titre d’exemples en 2012, l’association a publié «Le film Amazighe, questions et défies » de Mohamed Bellouch et cette année, 2013, elle publie l’ouvrage intitulé « Réflexion sur le film le film Amazighe » de Mohamed Zeroual.
Au fils des années, le (FINIFA), depuis sa création en 2006, est désormais un événement cinématographique annuel consacré au cinéma amazigh et mondial. Il s’est imposé comme l’un des événements cinématographiques régionaux, nationaux et internationaux, tels aux USA (Los Angeles), en Suisse (Genève), en France (Lille) ou en Algérie (Tizi Ouzou), qui ont pu faire sortir le film amazigh de son aspect communautaire.
Il est à noter que cet événement sera organisé en partenariat avec le Conseil Municipal d’Agadir et l’Institut Royal de La Culture Amazighe « IRCAM », et en collaboration avec Ouarzazate Film Commission et l’association Souss Massa Draa pour le Développement culturel, l’association du Festival Issni N’Ourgh International du Film Amazigh organise du 23 au 28 septembre 2013 la 7ème édition du Festival Issni N’Ourgh International du Film Amazigh «FINIFA» à la Chambre de Commerce d’Industrie et de Services d’Agadir.
Mohamed Nait Youssef