Une première: vernissage d’une exposition d’œuvres d’art
Le vernissage de l’exposition «les peintres marocains dans les collections nationales, de Ben Ali R’bati à nos jours» qui retrace pour la première fois et à travers des œuvres d’art le parcours chrono-thématique des peintres marocains, a eu lieu lundi au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI) à Rabat.
Organisée du 10 août au 15 décembre 2020 par la Fondation nationale des Musées (FNM) et le MMVI en partenariat avec le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports et l’Académie du Royaume, cette exposition met à l’honneur les collections nationales majeures et retrace la genèse artistique au Maroc avec une centaine d’œuvres considérées comme des jalons de l’histoire d’art dans le Royaume. «C’est un jour important pour la reprise de l’activité culturelle», a indiqué à cette occasion le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, Othman El Ferdaous, ajoutant que cette exposition permet de «marquer le coup et passer le message que parmi les choses que l’épidémie a endommagées, il y en a beaucoup que la culture peut réparer».
«La culture est aussi une énergie renouvelable», a-t-il fait savoir dans une déclaration à la presse, notant que «la créativité est présente chez tous les Hommes».
Cette exposition «formidable» permet aux Marocains de comprendre l’histoire de la peinture au Maroc en partant de Ben Ali R’bati», a-t-il dit, soulignant en outre que son département a participé à cette exposition par des œuvres de collections qui qui n’étaient jamais exposées au public.
Le ministre a dans ce sens mis l’accent sur l’importance d’exposer ces oeuvres au public marocain, en particulier les enfants et les nouvelles générations en vue de leur permettre de mieux connaître l’histoire artistique de leur pays.
De son côté, le président de la FNM, Mehdi Qotbi, a souligné, dans une déclaration à la MAP, a mis l’accent sur le rôle de la Fondation dans l’organisation de cette «belle» exposition, notant que «nous voulons montrer à tous les Marocains que l’art et la vie continuent».
Cette exposition est le témoignage de la vie et celui de l’histoire du Maroc à travers la peinture, a-t-il ajouté, profitant ainsi de cette occasion pour rendre hommage à l’Académie du Royaume «qui a mis à notre disposition une collection exceptionnelle, réunie par l’ancien secrétaire perpétuel de l’Académie Abdellatif Berbich et mise à notre disposition par son successeur Abdeljalil Lahjomri».
Ce parcours vient s’enrichir avec une collection magnifique mise à notre disposition par le ministre de la Culture, a fait valoir M. Qotbi, révélant que «cela faisait déjà quelques années que je l’espérais et je suis très heureux que ce désir a pu être concrétisé». Se réjouissant en outre de la présence de la sculpture de Farid Belkahia sur le parvis du Musée, M. Qotbi a estimé que «Rabat, comme l’a voulu Sa Majesté le Roi, est la ville lumière capitale de la culture, mais aussi le lieu de partage et de vie», ajoutant que «c’est pour cela qu’il y a cette exposition». Pour sa part, le directeur du MMVI, Abdelaziz Idrissi, a souligné que l’exposition retrace le parcours de la création artistique au Maroc depuis le début du siècle dernier jusqu’à nos jours, en passant par des périodes «phares» qui ont marqué la scène artistique à l’échelle nationale et, parfois, avec des ouvertures sur les grandes expositions à l’échelle internationale.
«C’est une exposition qui a pris en considération la diversité de l’art au Maroc, les spécificités de l’expression artistique marocaine et qui a montré les différentes thématiques sur lesquelles les artistes ont travaillé de 1916 à nos jours», a-t-il fait observer.
L’exposition, dont l’ouverture s’est déroulée en présence du Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, M. Abdeljalil Lahjomri, met en lumière la diversité des approches artistiques et la richesse des recherches esthétiques et conceptuelles qu’a traversées l’histoire de l’art marocain depuis Mohammed Ben Ali R’bati et les premiers artistes de l’École de Tétouan, en passant par la modernité artistique des années 60 et 70 jusqu’à la pluralité de la scène contemporaine.