Les opérateurs victimes du harcèlement de certaines agences de recouvrement

Transport touristique

Khalid Darfaf

Le contrat programme signé récemment pour la relance du secteur touristique ne semble pas plaire aux professionnels du transport.  Pour eux, il s’agit d’un document qui ne prend guère leurs véritables revendications. Il s’agit, en fait d’une décision dont l’objectif consiste seulement à jeter la poudre aux yeux, souligne à Al Bayane,  Mohamed Ba Mansour, Président de la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc).

Et pour cause, le moratoire de trois mois sur les prêts  accordés aux entreprises s’activant dans le secteur, demeure une mesure vidée de sens étant donné qu’elle ne prenne pas en considération les véritables problèmes du secteur, ajoute-il.

Selon lui, les professionnels tablaient sur un ajournement du paiement des traites bancaires jusqu’au 31 décembre 2021 en vue de retrouver la santé financière, mais en vain. Pour notre interlocuteur, la mesure prise par le gouvernement demeure une solution à court voire très limitée.

En fait, s’interroge-il,  comment les professionnels vont-ils affronter la crise après la fin du 31 mars, sachant qu’on est en plein dedans, déclare-t-il avec insistance. «Nous revendiquons des mesures audacieuses afin de sauver le secteur, sinon on serait condamné à la faillite», avance-t-il.

D’ailleurs, a-t-il poursuivi, tout le monde est d’accord que la reprise n’est pas pour demain et la sortie de la crise requiert une démarche participative impliquant tous les acteurs du secteur.  Autant dire,  le report du paiement des dettes demeure la seule voie pour sauver des milliers d’entreprises, car leurs faillites aura un impact social et économique lourd, précise-t-il.

Par ailleurs,  Mohamed Ba Mansour  évoque la souffrance de certaines entreprises de transport touristique qui subissent la provocation voire même du harcèlement  de quelques agences de recouvrement.  Pire encore, ces derniers  recourent parfois aux menaces ou encore tiennent  des propos injures sans aucune observation des principes d’éthique, déplore-t-il.

Notons au final, que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 milles salariés.

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